Mertens et Van Uytvanck, deux Belges à terre à Pékin: entre chemin de croix et crise de confiance
Elise Mertens et Alison Van Uytvanck se sont inclinées d’entrée à Pékin, pour des raisons bien différentes.
- Publié le 01-10-2018 à 14h12
- Mis à jour le 02-10-2018 à 09h09
Elise Mertens et Alison Van Uytvanck se sont inclinées d’entrée à Pékin, pour des raisons bien différentes.
L’une n’a plus de confiance, l’autre a du mal à la finition. Entre Alison Van Uytvanck et Elise Mertens lundi à Pékin, la réussite n’était pas au rendez-vous mais c’est forcément la première citée qui l’a le plus mal vécu. Depuis son huitième de finale à Wimbledon, l’actuelle 52e mondiale n’a gagné qu’un seul match du grand tableau en cinq tournois. De quoi lui donner une triste mine après cette défaite face à la qualifiée Katerina Siniakova, qui elle est en grande confiance après son quart à Wuhan. “C’est ça qui fait la différence : elle a confiance et pas moi. Je joue bien quand je suis derrière mais quand il s’agit de finir le set elle joue mieux alors que moi je fais des fautes. Je doute trop, je n’ai pas confiance dans mes frappes et voilà...”
Du coup, cette fin de saison pour Van Uytvanck pourrait ressembler à un chemin de croix sauf si la roue se décide - rapidement - à tourner. “Je travaille, je fais tout le boulot qu’il y a à faire mais en match ça ne se traduit pour le moment pas. C’est dur de trouver une explication… Mon coach me dit que d’un coup ça va venir, qu’il faut travailler et se battre. Mais ce n’est pas facile de repartir à l’entraînement, tu te demandes pourquoi tu t’entraînes si c’est pour jouer comme ça en match, si je ne peux pas gagner des matches.” La Belge prend désormais le chemin de la maison avant de s’aligner à Linz et Luxembourg.
Pour Elise Mertens, cette deuxième défaite de suite dès son entrée en lice pose d’autres questions. Pas de crise de confiance ici, plus une panne dans les réglages. Lundi, elle a fait preuve de panache en se retrouvant en tête 3-1 dans la manche décisive alors qu’elle avait été menée 6-1, 3-1 par Shuai Zhang. Mais c’est quand tout allait bien que tout s’est bloqué : un peu moins bien au service, beaucoup moins bien en coup droit et c’est le match qui s’envole. Comme à Wuhan, la n°1 belge se bat, trouve un très bon niveau par moment mais ne le tient pas sur la durée. C’était mieux à Pékin qu’à Wuhan mais évidemment ça ne lui suffit pas. “Mon niveau n’était pas là, il y a eu trop de hauts et de bas. Je dois travailler, mon premier service notamment. Les courts sont lents ici donc c’est difficile d’être agressive, de faire des coups gagnants.”
La frustration est d’autant plus grande que malgré ce niveau du jour elle n’était pas loin de s’en sortir. “J’ai essayé de me dire d’y aller point par point, mentalement et physiquement je suis bien aussi. Je n’ai pas très bien joué et pourtant je ne perds qu’au troisième set donc ça fait mal car je me dis qu’en jouant seulement un peu mieux… C’était mieux qu’à Wuhan quand même. Je vais tout donner, travailler tous les jours pour bien finir la saison.” Singapour en double c’est très bien, mais on sent que Mertens voudrait aussi finir sa saison de simple sur un grand coup.