Les confidences d'Ysaline Bonaventure: "Je dois perdre une dizaine de kilos"
Ysaline Bonaventure met un terme à sa saison pour trimer trois mois et entrer en 2019 avec de très hautes ambitions.
- Publié le 01-10-2018 à 19h27
Ysaline Bonaventure met un terme à sa saison pour trimer trois mois et entrer en 2019 avec de très hautes ambitions.
Ysaline Bonaventure a pris une décision courageuse qui illustre la hauteur de son ambition. A 24 ans, la 5e meilleure joueuse belge à la WTA a mis un terme à sa saison. Elle ne souffre pourtant d'aucune blessure. Elle ne traverse pas non plus une saison noire. Elle n'est pas usée mentalement. La 119e joueuse mondiale veut juste se donner les moyens de réussir sa saison 2019. « Je mets un terme maintenant à ma saison 2018 car je me rends compte que je ne suis pas physiquement », confie-t-elle. « Je dois être plus fit si je veux enchaîner des matches de haut niveau. » La Stavelotaine entre donc dans une période de préparation intense à Fayenbois avec un objectif bien précis. « Je n'avais jamais eu le courage de prendre une telle décision. Mes entraîneurs et mes sponsors me l'avaient déjà dit. Mon poids est un facteur qui m'a toujours bloquée. J'ai quelques kilos de trop. Je dois en perdre une dizaine pour être fit. Je ne m'en suis jamais rendu compte. A ce niveau, quelques kilos de trop se paient cher. »
Tel est l'enseignement majeur de ses 10 derniers mois. Ysaline Bonaventure ne tourne pas la page 2018 avec regret. Elle a franchi une étape. Sa programmation était partagée entre les épreuves ITF (10 tournois) et WTA (6). « Mon jeu était bien en place, mais, physiquement, je souffre trop ce qui affecte mon mental. »
A 24 ans, elle n'a pas pris un grand retard sur le chemin de sa carrière, mais… « mon caractère est difficile à canaliser. Il me joue des tours. Si je me sens mieux dans mon corps, je serai plus forte mentalement. »
Classée à la 183e place mondiale en début d'année, elle s'est hissée à la 116e en juillet avant de stagner ces derniers mois. « J'entends les gens me dire qu'il ne reste plus que 16, 18 ou 20 places avant le Top 100, mais le chemin est compliqué. Pour combler ce trou, je dois prendre beaucoup de points. » Propriétaire de 506 points, elle accuse un retard de 112 unités avec la 100e place. « N'oublions pas les points que je devrais défendre. » En début d'année, elle avait réalisé deux gros coups en battant d'abord à Auckland Putintseva qui était alors dans le Top 50 et à Budapest Vekic, une autre Top 50. Les deux souvenirs sont doux. « A Auckland, j'étais d'abord sortie des qualifs. A Budapest, j'avais battu 6-0, 6-0 Sorribes avant d'écarter Vekic en deux sets. »
Ces petites percées ont réveillé l'appétit de la Liégeoise qui a dû se battre sur différents terrains cette année. Outre la transition ITF – WTA, elle a dû assurer le déménagement des Pays-Bas vers la Belgique. Née au tennis à Fayenbois, elle avait été pressentie pour entrer dans le centre de tennis-étude de l'AFT, mais l'accord n'avait pas été finalisé. « Je suis partie dans la structure de Van Lottum aux Pays-Bas. » Elle y a passé 10 ans de sa vie. « J'ai dû changer de structure en milieu de saison », confie Ysaline Bonaventure. « Mentalement, j'ai accusé le coup. J'ai bossé durant deux mois avec Maxime Braeckman jusqu'à l'US Open. Puis, je suis revenue à Fayenbois avec Didier Jacquet. »