4 tennismen pour un règne de 16 ans à Wimbledon
Le dernier vainqueur à Londres en dehors du Big Four s’appelle Lleyton Hewitt en 2002
- Publié le 26-06-2018 à 11h49
Le dernier vainqueur à Londres en dehors du Big Four s’appelle Lleyton Hewitt en 2002.
Alors que les qualifs de Wimbledon ont commencé lundi, les favoris pour le titre profitent des derniers jours d’entraînement avant le tirage au sort du tableau qui sera passionnant vu les classements notamment de Djokovic et Murray. Les 4 Fantastiques ont remporté les 16 dernières éditions du Major londonien. Ils sont bien partis pour poursuivre leur règne
Roger Federer, le grandissime favori pour un 9e sacre
Roger Federer, qui a remporté le titre à Wimbledon en 2003, 2004, 2005, 2006, 2007, 2009, 2012, 2017, ne fait aucun mystère sur ses intentions à Wimbledon. À 36 ans, il a, à nouveau, zappé la saison sur terre battue, pour se donner un maximum de chances de briller à Londres. Comme l’an passé, il a perdu un match sur gazon et a remporté un titre sur sa surface préférée. Si Borna Coric l’a surpris en finale à Halle, le Suisse n’en demeure pas moins le grand favori à sa propre succession. Il vient de casser une spirale de 20 victoires de suite sur gazon. Il vient aussi de rendre la place de n°1 à Rafael Nadal. Il sait aussi que le trône mondial devrait rester en Espagne vu que le Suisse a 2.000 points à défendre contre à peine 180 pour le gaucher de Manacor. “Je prends chaque chose en son temps sans faire trop de projets d’avenir. Les différences sont minimes sur gazon”, confiait le meilleur joueur de tous les temps lors de son tout récent retour à Stuttgart.
Rafaël Nadal, sans pression ni préparation
Rafael Nadal, qui a remporté le Major qu’il apprécie le moins en 2008 et 2010, est entouré de points d’interrogation à l’aube de ce Grand Chelem. À 32 ans, il galère de plus en plus au moment d’assurer le switch entre sa terre battue chérie et son gazon maudit. Il ne figure plus parmi les favoris à Londres depuis quelques années. D’ailleurs, il n’y a plus atteint les quarts de finale depuis 2011. Cette saison, il n’a pas disputé le moindre tournoi sur gazon avant de se rendre de l’autre côté de la Manche. Il avait quitté Roland-Garros avec des douleurs au bras sans toutefois faiblir à Paris. Sa saison sur terre battue avait été éreintante.
“J’ai passé du temps à adapter mon tennis et mon physique à la surface, donc je vais arriver à Wimbledon moins bien préparé. J’ai eu une campagne très intense sur la terre battue et mon corps a eu besoin de repos parce que les changements drastiques, ce n’est jamais bon, confiait-il dans la presse espagnole. Je m’entraîne durement et joue quelques matches amicaux à Londres. Ma confiance est grande parce que j’ai très bien joué pendant cette saison sur terre battue.” Non seulement, il vient de récupérer sans jouer la première place mondiale, mais il lui suffirait d’atteindre les huitièmes de finale pour être certain de rester le roi du circuit.
Le champion Navak Djokovic est sur le point de revenir
Novak Djokovic, sacré en 2011, 2014 et 2015, est entré dans la catégorie des joueurs imprévisibles. Au soir de Roland-Garros, il était si déçu par sa défaite contre Cecchinato qu’il avait dit qu’il ne savait pas s’il jouerait sur gazon. Son mental est encore fragile. Sa force de jadis s’est retournée contre lui. Le grand champion qui sommeille en Novak est prêt à se réveiller, mais quand ? Nole retrouve petit à petit ses sensations, mais la patience n’est pas son fort. La semaine passée, il s’est réconcilié avec son jeu en passant à un point du titre au Queen’s. “Je peux tirer beaucoup de positif de cette semaine”, disait-il après sa finale perdue contre Marin Cilic. “Pour Wimbledon, je ne dirais pas que je suis un prétendant au titre. Il faut que mes attentes soient faibles, vu mes résultats de ces douze derniers mois. Mais je suis content de la façon dont j’ai joué avant d’arriver à Wimbledon. J’ai battu Dimitrov, un des meilleurs joueurs du monde, en deux sets. J’ai gagné tous mes matches en deux sets jusqu’à la finale. Je pense que c’est mon meilleur niveau de jeu des douze derniers mois.” La bête blessée est dangereuse. L’an passé, il avait atteint les quarts de finale. Aujourd’hui, il arrive dans la peau du 17e joueur mondial.
Ce ne sera pas l'année d'Andy Murray
Aucun parieur sensé ne miserait quoi que soit sur Andy Murray cette année à Wimbledon même si l’ancien numéro un mondial a remporté les titres de 2013 et 2016. L’Écossais est dans le brouillard le plus opaque. Au Queen’s, il a perdu avec les honneurs lors de son grand retour après une absence d’un an. Face à Nick Kyrgios, il a appris que, physiquement, il était incapable de remporter un match au meilleur des 5 sets. Il avait d’ailleurs confié qu’il ignorait s’il jouerait à Eastbourne et/ou Wimbledon. Murray veut surtout opter pour un programme qui ménage sa monture. Son opération à la hanche a meurtri un corps qui n’aura plus jamais les sensations de jadis. En s’alignant finalement à Eastbourne, il a fait le choix de prendre du temps de jeu. De ce test dépendra sa présence à Londres. S’il devait s’aligner, sa victoire consisterait à passer la première semaine. Avec 360 points au compteur, le 156e joueur mondial doit défendre son quart de finale de 2017 ce qui signifie qu’une défaite au premier tour lui ferait perdre tous ses points.