Le para-athlétisme retrouve sa place à Liège
Nafi Thiam était présente ce lundi pour soutenir le projet de son club.
- Publié le 09-07-2019 à 10h01
- Mis à jour le 09-07-2019 à 10h03
Nafi Thiam était présente ce lundi pour soutenir le projet de son club. L’initiative méritait assurément d’être saluée. Et quelle autre sportive, pour ce faire, était mieux placée que l’enfant du club, championne olympique en titre de l’heptathlon ? Nafi Thiam avait tenu à être présente ce lundi matin au stade de Naimette-Xhovémont, à l’heure où le voile était levé sur la création d’une section de para-athlétisme au RFCL. Un beau projet mené en collaboration avec l’ASBL Cap2Sports et Sports² (CHU de Liège) et qui bénéficie du soutien de la Province de Liège et de la Ligue handisport francophone.
"Ce projet participe à notre volonté de refaire du RFCL le club qu’il était autrefois en assurant la promotion de l’athlétisme pour tous, un volet qui manquait peut-être encore dans notre plan de développement", souligne le président du club, Alain Decors, heureux d’assister à la renaissance de la section "handi".
Le premier sport olympique sera la 15e discipline sportive proposée aux patients pris en charge dans les centres de revalidation d’Esneux et de Fraiture. "Cap2Sports va continuer à remplir sa fonction de relais entre les centres médicaux, les hôpitaux, d’un côté, et les clubs sportifs, de l’autre, tout en poursuivant ses activités de loisirs avec ses afffiliés", souligne Christian Pirard, le responsable de cette ASBL fondée en 2017.
Le RFCL, lui, permettra aux athlètes qui le désirent de se préparer aux compétitions grâce à un encadrement incluant des athlètes et des entraîneurs paralympiques, anciens ou actuels. "L’objectif est de donner ou de rendre le goût du sport aux personnes souffrant de handicap et de permettre à celles qui le désirent de vivre leur rêve de compétition jusqu’au plus haut niveau", ajoute le coordinateur de Sports², Jean-François Kaux.
De manière plus pragmatique, cette nouvelle infrastructure va aussi permettre à des sportifs de haut niveau de ne plus devoir parcourir des centaines de kilomètres pour s’adonner à leur passion. C’est le cas, par exemple, de Roger Habsch : "Jusqu’à présent, j’étais obligé d’aller jusqu’à Andenne ou Malonne pour m’entraîner."
Symboliquement, Nafi Thiam a donc pris le départ d’une course sur la piste de Naimette, un 100 m. Le temps pour notre championne de s’apercevoir que la maîtrise de la chaise requiert... beaucoup de temps !
Nafi Thiam: “Une belle initiative”
“En regardant les sportifs en chaise, on devine que c’est très difficile, très physique mais, quand on le fait, on se rend compte que c’est vraiment très compliqué ! Après 20 mètres, j’étais déjà dans le décor. Il va me falloir de l’entraînement ! Plus sérieusement, j’avais déjà beaucoup de respect pour ces sportifs, à présent j’en ai encore davantage. Je trouve ça bien, que mon club puisse proposer une vraie structure à ceux qui veulent faire de la compétition. C’est une belle initiative !”