"À 6 ans, je recevais déjà un fusil"
Vice-champion de Belgique en rugby, Rémy Durant a été champion de Belgique de tir aux clays.
- Publié le 21-05-2019 à 15h11
- Mis à jour le 21-05-2019 à 15h30
Vice-champion de Belgique en rugby, Rémy Durant a été champion de Belgique de tir aux clays. Du tir aux clays au rugby, Rémy Durant n’a pas hésité à franchir le pas. Élevé dans le milieu des fusils - son père est aussi un grand tireur -, le gestionnaire de chantier d’Arquennes a ajouté le rugby à son arc.
"C’était vers 15-16 ans, un pote m’avait incité à essayer" , se souvient celui qui a attrapé le virus du fusil bien plus tôt. "À 6 ans, je ne recevais pas de Game Boy comme cadeau, mais un fusil. D’ailleurs, je l’ai toujours."
Formé à Soignies quelques années, Rémy Durant y est revenu presque dix ans plus tard, après une parenthèse au RC Mons et le tir aux clays qui lui a permis de se parer d’or au championnat de Belgique en 2013.
"Ma spécificité, c’est le compak sportif et le parcours de chasse. Ce ne sont pas des disciplines olympiques. Je ne veux pas me mettre de pression non plus, je reste dans mon confort."
À 27 ans , Rémy a retrouvé ses potes du RC Soignies avec lesquels il a disputé la finale du championnat de Belgique. Malheureusement, il ne pourra pas encore se vanter d’avoir été champion de Belgique dans les deux disciplines. Il pourra tout de même se targuer de faire partie des meilleurs Belges dans deux sports totalement différents.
"L’un est individuel, l’autre collectif. Le rugby me permet de retrouver cette ambiance d’équipe que j’avais pu trouver en équipe nationale au tir aux clays" , confie-t-il. "Les deux sports sont donc évidemment différents. Par exemple, pour le tir, je n’ai pas de préparation physique. J’essaie juste de rester en forme pour pouvoir porter le matériel toute la journée. Au rugby, on demande de la vitesse, de l’explosivité. Au tir, c’est davantage mental, il faut être plus posé."
Entre les deux, il n’a pas encore pu faire son choix. Le 2e ligne sonégien continue donc toujours à s’entraîner au tir dans le nord de la France, là où il trouve de meilleures installations. Et qui sait s’il ne glanera pas d’autres titres en tir et au rugby. "C’est vrai que pour le tir on peut durer très tard. Il y a même des catégories super-vétérans pour les plus de 65 ans. Après un certain âge, il faut passer des tests médicaux, histoire de s’assurer qu’on peut encore garder une arme à feu" , précise ce chasseur. "Depuis mon retour à Soignies, je m’étais fixé de m’installer en équipe 1. C’est réussi. Samedi, la finale s’est jouée sur des détails."