Une marche blanche en hommage à Grégory Colin, étranglé à mort le soir du Nouvel an à Strépy : “L’auteur vit une vie presque normale, c’est révoltant”
Bénéficiant d’un bracelet électronique, l’auteur aurait avoué les faits mais la famille de Grégory Colin continue de souffrir.
- Publié le 02-05-2024 à 16h57
Le 31 décembre dernier, Grégory Colin, boucher de son état, était emmené dans un état critique à l’hôpital après avoir été étranglé par un de ses ouvriers dans des circonstances qui restent encore à déterminer. Quelques jours plus tard, il succombait à ses blessures.
Ce dimanche, une marche blanche était organisée par la famille “pour ne pas l’oublier même si c’est encore très difficile à vivre pour nous”, nous signifie Mégane, une de ses deux sœurs. “Heureusement, nous formons une famille soudée et nous prenons soin les uns des autres, notamment des trois enfants de Grégory âgés de 9, 12 et 14 ans.”
Dans le flou
Depuis ces faits dramatiques, la famille de Grégory Colin reste dans l’expectative. “Nous sommes dans le flou total car nous ne saurons probablement jamais ce qui s’est réellement passé ce soir-là. Car mon frère n’est plus là pour expliquer sa version des faits et que les seules personnes qui pourraient en dire plus sont l’auteur des faits et son épouse.”
Rapidement en effet, l’ouvrier de Grégory Colin aurait indiqué aux enquêteurs être l’auteur des faits. “Mais jusqu’ici, il ne nous est revenu que des rumeurs, des on-dit, par rapport à sa version et nous préférons ne pas les commenter.”
Légitime défense ?
Interrogé par nos confrères de Sudinfo, l’avocat de l’auteur des faits, qui parlait de légitime défense, leur avait déclaré peu après le drame que son client “était intervenu dans un premier temps car sa compagne était agressée par Grégory Colin. Il a alors également été agressé. Il n’a pas vu d’autre solution que de le pousser vers l’extérieur pour qu’il prenne l’air. Il reconnaît l’avoir étranglé un bref instant. Il ne s’est ensuite pas écroulé. C’est mon client qui l’a déposé au sol.”
Tout d’abord emprisonné peu après le drame, l’auteur avait bénéficié du bracelet électronique au grand dam de la famille. “Le plus révoltant, c’est d’imaginer que lui et sa famille puissent vivre quasiment normalement alors que nous, nous avons perdu un frère sans espoir de le revoir un jour. Nous sommes véritablement en colère contre la justice belge qui ne respecte pas la douleur des familles de victimes de tels drames.”
La famille de Grégory Colin espère pouvoir recevoir des réponses à ses questions mais n’organisera plus de marche blanche.