L'autre regard: en mutation du sponsoring sportif, le Super Bowl donne l’exemple
Un autre regard signé Miguel Tasso.
- Publié le 28-01-2021 à 14h55
- Mis à jour le 05-02-2021 à 10h27
Ce sera encore le cas, le 7 février en Floride, lors du duel entre les Chiefs de Kansas et les Buccaneers de Tampa. Cette année, la finale dégagera pourtant un parfum très différent. Covid oblige, seuls 22 000 spectateurs pourront prendre place dans les tribunes, dont 7 500 travailleurs de la santé, invités.
Et, même à la télé, l’événement sera atypique. Malgré une audience qui dépassera probablement les 120 millions de téléspectateurs, plusieurs grandes marques ont décidé de s’abstenir de toute publicité. Les arrêts de jeu et les mi-temps du Super Bowl constituent pourtant les plus belles vitrines pour les annonceurs.
Ce n’est pas un hasard si le spot publicitaire de 30 secondes est valorisé à plus de 5 millions de dollars sur CBS. Mais des marques comme Coca-Cola ou Budweiser (bière américaine dont le groupe belge AB InBev est propriétaire) ont décidé de faire volontairement l’impasse. Elles utiliseront l’enveloppe prévue pour une campagne de sensibilisation du grand public sur l’importance de la vaccination aux États-Unis.
"L’heure n’est pas à la fête", confient-elles. En réalité, au-delà de ce Super Bowl, c’est tout le monde du sponsoring qui s’interroge sur la bonne façon de communiquer en pleine période de pandémie.
Et même au-delà. Un grand flou enveloppe d’ailleurs l’avenir du sponsoring dans le sport. Pour des raisons budgétaires mais aussi philosophiques.