FutureLight : la révolution du vêtement sportif technique?
The North Face sort ce mardi 1er octobre sa nouvelle gamme, avec la promesse d’une véritable révolution au niveau du textile technique. On a voulu savoir ce qu'il en était réellement
- Publié le 01-10-2019 à 10h19
- Mis à jour le 29-04-2022 à 16h34
The North Face sort ce mardi 1er octobre sa nouvelle gamme, avec la promesse d’une véritable révolution au niveau du textile technique. On a voulu savoir ce qu'il en était réellement
Ce mardi 1er octobre doit marquer une révolution dans le monde du vêtement sportif pour conditions extrêmes. C’est en tout cas la promesse de The North Face à l’occasion de la sortie grand public de sa collection FutureLight. La marque américaine annonce tout simplement, à grands coups de campagnes marketing, qu’il s’agit du textile technique à la plus grande étanchéité mais aussi à la plus grande respirabilité jamais conçu. Une gamme qui, outre l’incontournable veste jaune à la surprenante légèreté pour s’aventurer en montagne, comprend notamment la veste Flight Series destinée à la pratique de la course à pied.
Nanospinning
En quoi est-ce révolutionnaire ? En fait, FutureLight repose sur la technologie du nanospinning (voir l'image ci-dessous), qui crée des nano-ouvertures rendant le matériau poreux sans compromettre son imperméabilité. Le processus crée donc des trous nanométriques, qui permettent une étanchéité (presque) totale tout en permettant au textile de respirer. Et cela peut être ajusté à toutes les pratiques (dont celle du running) ou conditions.
"Nous pouvons en théorie désormais transformer tout ce que l'on veut en une matière ventilée et imperméable avec, pour la première fois, une notion de confort", indique Scott Mellin, pour The North Face. Le tout en utilisant des matériaux recyclés et en ayant une politique de production dite responsable.
Le discours est audacieux et très ambitieux. Qu’en est-il dans les faits ? Nous avons eu la possibilité de tester en avant-première la veste de running issue de cette nouvelle technologie. Premier constat, le confort y est, avec la souplesse annoncée. Le prix aussi (250 € pour la veste). On est ici clairement dans le haut de gamme, pour le public qui veut le meilleur.
Schmerber, où es-tu?
Mais ce qui suscite la curiosité, il faut l’avouer, c’est cette double promesse de respirabilité/étanchéité. La Belgique n’est pas la haute montagne mais, face aux conditions pluvieuses et venteuses du dernier week-end, l’occasion était belle de se faire un véritable avis.
Est-ce le meilleur textile jamais mis au monde sur le marché ? Difficile d’être à ce point affirmatif et on regrettera que la marque, dans ses chiffres, ne donne jamais d’indications en Schmerber, l’unité de mesure de l’imperméabilité d’un textile et qui permet de savoir si un vêtement est bel et bien homologué par une organisation par exemple. Mais le résultat n’en reste pas moins bluffant. L’eau ruisselle sur la veste comme sur les plumes d’un canard alors que, malgré l’effort et la transpiration, la face interne reste sèche, même après une heure d’activité à bonne intensité.
Pour conditions extrêmes
N’imaginez cependant pas que cette nouvelle technologie vous empêchera de transpirer. Votre corps, et c’est normal, sera bien humide après l’effort.
Mais cette Flight Series FutureLight permet d’évacuer cette transpiration, sans pour autant que la veste se mue en éponge. Ce qui permet une pratique sur une durée longue, à haute intensité ou dans des conditions extrêmes, tout en gardant un confort d’utilisation identique. À condition, bien sûr, de ne pas porter un tee-shirt très peu technique en dessous de cette même veste qui viendrait, lui, vous donner froid en cas d’alternance des intensités dans votre pratique.
Cette grande respirabilité constatée a aussi l’avantage de permettre à la veste d’être utilisée plusieurs fois sans passer par la case “machine à laver”, les odeurs restant très peu attachées. Ce qui permet aussi de prolonger la durée de vie de la veste et ses qualités, assurées jusqu’à 80 lavages.
De quoi voir venir.