Fracture de stress, la blessure vicieuse du runner
La fracture de stress pourrait vous mettre sur le carreau jusqu’à deux mois. Prenez garde !
- Publié le 13-12-2018 à 15h24
- Mis à jour le 14-12-2020 à 14h38
La fracture de stress pourrait vous mettre sur le carreau jusqu’à deux mois. Prenez garde ! Elles sont discrètes et font pourtant d’énormes dégâts. Si vous n’avez jamais entendu parler de fractures de stress ou de fatigue, méfiez-vous !
Comment surviennent-elles ?
La fracture de stress est peut-être la blessure la plus vicieuse. Ne vous attendez pas à voir une énorme cassure entre deux parties d’un os (souvent au niveau du pied, du tibia ou du péroné) au moment de la consultation de vos radios.
Ici, c’est l’usure qui vous tue la santé. Aucun choc, torsion ou autre mouvement spectaculaire n’est nécessaire pour souffrir d’une fracture de fatigue. La douleur peut d’ailleurs se faire ressentir quelques jours après un effort.
La raison ?
La surcharge de travail. Chaque session crée, selon les spécialistes, de petites lésions dans les os qui sont vite rétablies. En cas d’abus de sport, des micro-fissures peuvent apparaître et avoir du mal à se résorber. Et là, c’est trop tard.
Comment les éviter ?
Il est conseillé de bien écouter son corps et, au besoin, de lever le pied. Si l’organisme réagit différemment par rapport à son habitude après une course ou un entraînement, il ne faut pas hésiter à prendre un petit temps de pause. Le remodelage osseux peut prendre un certain temps même sans fracture de stress. Mais, outre la surcharge, de nombreux autres facteurs peuvent entrer en ligne de compte. Une mauvaise technique de course peut engendrer davantage de chocs. Il faut impérativement utiliser des chaussures adaptées à sa foulée. Être en surpoids est un autre facteur aggravant des fractures de stress. Tout comme la mauvaise alimentation ou une faiblesse osseuse.
Comment les soigner ?
À la moindre douleur osseuse inhabituelle, il est conseillé d’aller chez un médecin généraliste ou spécialiste du sport. Ensuite commence le balai des tests. Le médecin va palper l’endroit douloureux. S’il soupçonne une fracture de fatigue, il conseille généralement deux examens : une radiographie classique (utile uniquement en cas de grosse fracture) et une scintigraphie osseuse. D’autres variantes (type échographie ou IRM) sont parfois conseillées mais, logiquement, la scintigraphie ne laisse aucune place au doute.
Comment reprendre la course ?
Le traitement est aussi simple que désagréable : le repos complet. Et si possible, marcher avec des béquilles. En général, quatre à huit semaines sans sport et sans trop utiliser le pied ou la jambe endolori(e) devraient suffire. Une prise en charge par un kiné peut aider, mais n’est pas toujours indispensable dans le cas qui nous concerne. Une opération peut être nécessaire, notamment en cas de complications, mais c’est rare.