Arnaud Dely revient sur les 20 Km de Bruxelles : "Je n’avais jamais connu une ambiance pareille"
Deuxième l’an dernier, Arnaud Dely revient, comme promis, sur les 20 Km de Bruxelles.
- Publié le 17-05-2019 à 17h07
- Mis à jour le 18-05-2019 à 20h54
Deuxième l’an dernier, Arnaud Dely revient, comme promis, sur les 20 Km de Bruxelles.Quand on y a goûté, on ne peut vraiment plus s’en passer…
"Je reviendrai !" avait annoncé Arnaud Dely, l’an dernier, dès sa descente du podium. Surprenant deuxième des 20 Km de Bruxelles, dans l’excellent temps de 1h04.16, derrière le Français Hassan Chahdi (1h02.56), le Liégeois tiendra sa promesse en s’alignant, ce dimanche, au départ de la 40e édition de l’épreuve bruxelloise.
Arnaud, quel souvenir gardez-vous de votre première participation aux 20 Km de Bruxelles ?
"L’ambiance ! Surtout dans les cinq cents derniers mètres où il y avait plein de monde et où le public m’a porté jusqu’à l’arrivée sur l’esplanade du Cinquantenaire. C’était magique pour moi ! J’avais, bien sûr, entendu parler des 20 Km de Bruxelles. J’en avais vu des images à la télévision. Certains m’en avaient parlé, aussi. Je savais que c’était une épreuve mythique, mais ce que j’ai vécu l’an dernier a dépassé tout ce que j’avais imaginé. J’ai déjà couru aux quatre coins du pays et même à l’étranger, mais je n’avais jamais connu une ambiance pareille. Il y avait beaucoup de monde au bord de la route, tout au long de la course. C’était vraiment incroyable !"
Vous ne vous attendiez pas à une telle ferveur et encore moins à un tel résultat…
"Absolument pas ! Mon défi, dont j’avais discuté lors d’un repas avec des proches, était d’essayer d’accompagner les meilleurs. Le plus longtemps possible. Mais je me sentais bien. Je n’ai donc pas hésité à me porter en tête dès la rue Belliard et même sur la place des Palais. Ensuite, Hassan Chahdi a accéléré et j’ai dû le laisser filer. C’est normal : il a 30 ans et la course, c’est son métier ! Moi, je suis encore étudiant. J’apprécie beaucoup la course à pied, sous toutes ses formes, mais elle ne constitue pas un objectif en soi parce que j’aime aussi rouler. Le duathlon est donc le sport qui me convient le mieux, même si je suis un triathlète, un qualificatif auquel je tiens. La natation étant mon point faible, je m’amuse souvent à remonter tous mes adversaires à vélo et à pied."
Un an après, dans quel état d’esprit revenez-vous sur les 20 Km de Bruxelles ?
"Exactement le même que l’an dernier ! Pour le plaisir… Je ne me mets aucune pression, ce qui, je pense, est un avantage. J’essaierai de gérer ma course, comme d’habitude, sans obligation de résultat. À 22 ans, j’ai tout à gagner en disputant ce genre d’épreuve, à commencer par l’expérience. C’est très motivant de pouvoir rivaliser avec un gars comme Hassan Chahdi ou d’autres, bien sûr, parce qu’il est humble dans son approche. Et si je peux améliorer mon chrono de l’année dernière, ce serait déjà bien. Je ne serais, alors, sans doute pas loin du podium, même si ça dépendra évidemment des engagés. S’il y a des Kenyans ou des Éthiopiens, ce sera plus délicat pour moi de briller. Mais je suis libre dans ma tête."
Beaucoup ont été surpris de voir un jeune Belge, de 21 ans à l’époque, sur le podium…
"L’âge n’a pas d’importance pour moi. Je ne me sens ni jeune ni vieux, simplement un athlète parmi d’autres. Ceci dit, il est évident que ma prestation sur les 20 Km de Bruxelles a contribué à une forme de notoriété. Certains m’ont découvert, d’autres ont appris à me connaître. Dans la foulée de ces 20 Km, je suis devenu champion du monde espoirs (-23 ans) de duathlon à Odense, au Danemark. L’Adeps m’a remarqué et me soutient. Tout comme je bénéficie aujourd’hui de sponsors, Lepape, qui m’aide financièrement, et Orbea, matériellement. C’est important parce que certains sports, comme le mien, ne sont pas faciles à vivre au quotidien. Rien à voir avec le milieu du football où on jongle avec les millions d’euros… Et il n’y a aucune jalousie dans mes propos."
En tri et duathlon, vous possédez une double affiliation, en Belgique et en France. Pourquoi ?
"Je suis, en effet, affilié au WATTS, club basé à Saint-Georges sur Meuse, en région liégeoise, et à Gonfreville, cercle situé près du Havre, en Normandie, avec lequel je dispute les championnats de France Interclubs de duathlon. Ce sont eux qui sont venus me chercher. Et ces épreuves me permettent de côtoyer les meilleurs mondiaux. Les élites. Et ainsi de bien progresser !"
Pour revenir aux 20 Km de Bruxelles, peut-on vous attendre sur le podium ce dimanche ?
"Je l’espère ! La forme est là. Je me suis entraîné ce week-end en courant 20 km dans la campagne et, en rentrant, j’ai vu sur ma montre exactement le même chrono que l’année dernière, à la seconde près. Un bon signe… Dimanche, si la tête et les jambes suivent, je serai encore là. En tout cas, je m’accrocherai encore le plus longtemps possible… Vous savez, depuis ma première, l’an dernier, je rêve vraiment d’arriver seul en tête sur cette esplanade noire de monde !"