"Je veux que les coureurs m’insultent à l’arrivée de mon trail"
Geoffrey Lallemand, avec La Roche à Minguet, propose ce samedi un trail qui a des allures de Barkley à la sauce belge
- Publié le 20-02-2018 à 10h30
- Mis à jour le 23-02-2018 à 11h50
Geoffrey Lallemand, avec La Roche à Minguet, propose ce samedi un trail qui a des allures de Barkley à la sauce belge
"Je veux que les coureurs m’insultent et me traitent de fou à l’arrivée !"
Geoffrey Lallemand n’y va pas par quatre chemins lorsqu’il évoque le trail nocturne de La Roche à Minguet, qu’il organise ce samedi à Porcheresse, dans la commune de Daverdisse, en compagnie notamment de Grégory Burtomboy, autre figure connue de la discipline.
Les chemins, les organisateurs ne les ont même pas cherchés lorsqu’ils ont tracé leurs parcours de 12 km et 24 km. Leur seule préoccupation ou presque ? Une forte inclinaison. Car ce qu’ils veulent avant tout, c’est du lourd, du très lourd, pour les mollets. "Tu viens à Porcheresse pour relever un défi", déclare Geoffrey Lallemand. "Du départ à l’arrivée, cela monte et descend, cela ne s’arrête jamais. Mon plaisir est de tuer le coureur. Pour ceux qui connaissent Les Lucioles, La Roche à Minguet n’est pas un copier-coller du trail de Soiron, mais on s’en inspire, on a les mêmes valeurs."
Le lieu de départ n’est pas connu !
Et si les avertis savent qu’ils vont en baver, ce que personne ne sait, c’est le lieu de départ. Après une première édition organisée en 2015 au départ du village, celui-ci a été délocalisé. Et il en ira encore de même lors de cette quatrième édition. "La Roche à Minguet, c’est un peu comme la célèbre Barkley. Le départ est donné au beau milieu de nulle part, les coureurs ne connaissent pas l’endroit", avance Geoffrey Lallemand. "Les participants se garent à Porcheresse, et doivent déjà allumer leur frontale pour rejoindre la cabane des chasseurs située à un ou deux kilomètres. De là, nous les emmenons sur la ligne de départ, puis ils doivent revenir à la cabane, où il n’y a ni eau ni courant. Enfin il y a tout de même un… puits. La commune ouvrira le puisard et purgera pour rendre l’eau potable. Et un feu de bois réchauffera les traileurs…"
Et en guise de final, c’est une traversée de rivière, l’Our, large de 25 mètres, qui se dressera devant les participants à trois kilomètres de l’arrivée et les rafraîchira jusqu’au nombril, au moins. "La première fois, les gens ne me croyaient pas. Mais arrivés devant la rivière, ils ont vu la corde et ont compris", clame Geoffrey Lallemand.
Sachez tout de même que si les 12 km et 24 km vous effraient, vous aurez aussi la possibilité de vous adonner aux joies du trail sur un 6 km, de loin plus clément.