Charline Van Snick: "Croyez-moi, je suis plus motivée que jamais !"
La Liégeoise veut poursuivre sur la lancée de sa saison 2018. Objectif : Tokyo 2020…
- Publié le 07-02-2019 à 14h29
- Mis à jour le 07-02-2019 à 14h46
La Liégeoise veut poursuivre sur la lancée de sa saison 2018. Objectif : Tokyo 2020… Ce samedi, ce sera (également) reparti pour Charline Van Snick qui a choisi Paris pour débuter sa saison 2019. Un rendez-vous prestigieux auquel, curieusement, la Liégeoise n’a participé qu’à cinq reprises depuis son arrivée sur la scène internationale seniors, en 2010.
Avec un bilan d’une médaille d’argent, en 2015, et trois cinquièmes places, en 2011, 2016 et 2018, alors qu’elle avait été battue d’emblée pour sa première apparition… "Ne vous inquiétez pas, je ne suis pas superstitieuse !" lance-t-elle. "La preuve : à ce compte, il faudrait ajouter ma cinquième place au Mondial, en septembre 2011. Mais je ne me pose pas la question de savoir si Paris me sourit ou pas. L’essentiel est que je me sens prête à y entamer cette année préolympique. Et c’est le cas !"
Souriante, mais décidée, Charline entend poursuivre sur la lancée d’une saison 2018 au cours de laquelle elle a décroché cinq médailles en huit compétitions.
Charline, comment allez-vous à l’avant-veille jours de retrouver la compétition ?
"Très bien ! J’ai encore un peu de poids à perdre. Comme d’habitude… Surtout, l’essentiel de ma préparation hivernale est derrière moi. Là, je peaufine. Vous savez, on ne s’arrête pas vraiment. Ma dernière compet’ date du 15 décembre, en Chine. Bien sûr, il y a la période des fêtes, en famille. Mais j’ai rapidement repris l’entraînement avec le stage à Mittersill, du 6 au 13 janvier. Puis, je suis tombée malade. Rien de grave… J’ai perdu une semaine, mais je ne pense pas avoir été la seule. Mieux vaut un état grippal qu’une blessure comme ce fut le cas en 2017. J’ai pu continuer à travailler…"
Revenons sur la cérémonie des Judogi d’or. Comment l’avez-vous vécue ? On imagine que vous avez apprécié cette double récompense, attribuée par la Fédération francophone ?
"J’ai pris beaucoup de plaisir à participer à cette magnifique soirée et j’ai été très touchée par cette reconnaissance. Les tensions avec la Fédé francophone sont désormais aplanies. Tant mieux ! Je peux désormais m’entraîner dans la sérénité. Avec Cédric Taymans, nous avons trouvé une bonne formule après avoir, l’un et l’autre, opéré certains ajustements."
Sportivement aussi, les désaccords sont donc aplanis…
"Oui ! L’entente sur le tatami est bonne et la collaboration porte ses fruits. Depuis un an, maintenant, nous mettons tout en œuvre, avec Cédric, pour améliorer les paramètres de réussite. Et, franchement, je me sens bien dans ma peau actuellement."
Vous êtes actuellement n° 5 mondiale et, surtout, n° 3 au ranking olympique. De quoi vous donner confiance à la veille de cette saison, non ?
"Bien sûr ! Mais je n’ai pas l’intention de m’arrêter là… Depuis que j’ai commencé le judo de haut niveau, j’ai toujours voulu être la meilleure. Et je n’ai pas changé ! Maintenant, je dois tout mettre en place pour y parvenir. Et ça passe par des réglages par rapport à moi-même, mais aussi par rapport à mes adversaires. Je dois travailler ces détails qui, en compétition, décident de la victoire ou de la défaite."
Expliquez-nous… Quels sont donc ces détails ?
"Écoutez, il y a quatre paramètres qui entrent en ligne de compte… Le physique, le mental, la technique et la tactique. L’objectif est d’optimiser ces quatre paramètres ! Physiquement, je pense que nous nous tenons toutes de près. En revanche, il y a moyen de s’imposer techniquement et tactiquement. Par exemple, j’ai encore en travers de la gorge ma défaite face à la Japonaise Abe, l’an dernier, à Paris, justement. Je n’ai pas tout compris sur le mouvement qui lui a donné l’avantage. Mais nous avons analysé ça à la vidéo et, surtout, corrigé ça à l’entraînement. Reste à l’appliquer en compétition !"
Sur le plan mental, on peut avoir entière confiance en vous… L’objectif est bien de monter sur le podium lors de cette rentrée parisienne ?
"Je suis plus motivée que jamais ! Mais, comme d’habitude, je prendrai combat par combat, sans me projeter vers le résultat final que je pourrais atteindre. Je sais que je peux être performante en -52 kg, comme je l’étais en -48 kg. Je l’ai déjà prouvé, mais il ne faut pas brûler les étapes."
Il faudrait un véritable concours de circonstances pour vous priver de qualification olympique… Comptez-vous, dès lors, disputer autant de compétitions que l’an dernier ?
"Sans doute non ! Pour le moment, j’ai prévu de m’aligner à Paris et à Ekaterinbourg. Il y a, bien sûr, aussi l’Euro et le Mondial, deux compétitions importantes pour le ranking olympique. Mais, surtout, je combattrai en fonction de mes résultats et de mon état de forme ! Le ressenti est capital quand on établit un programme."
On suppose que vous aurez plusieurs stages à votre agenda…
"Après la compet’, je prendrai part à quelques séances à Paris. Puis, il y a le stage à Düsseldorf et le Grand Chelem en Russie. Puis, on verra. Quoi qu’il en soit, il faut veiller à ne pas se blesser. Donc, prendre soin de soi !"