WRC Wales: Tanak relaie Meeke en tête, Neuville rétrograde au 4e rang
L'Estonien a aligné les trois derniers scratches et possède 3.4 d'avance sur Seb Ogier. Thierry a reculé au 4e rang à 8.4
- Publié le 04-10-2019 à 21h54
- Mis à jour le 05-10-2019 à 08h59
L'Estonien a aligné les trois derniers scratches et possède 3.4 d'avance sur Seb Ogier. Thierry a reculé au 4e rang à 8.4
Le tournant de ce Wales Rally GB pour Kris Meeke, leader dès la première spéciale, a eu lieu dans la 7ème spéciale quand son équipier Jari-Matti Latvala est sorti de la route. Tout comme son compatriote Esapekka Lappi un peu plus tôt, le Finlandais s'est fait piéger. Sa Yaris est trop endommagée, il ne repartira pas. Peut-être a-t-il brûlé là une de ses dernières cartouches, sa place étant très convoitée pour 2020.
Du coup, le directeur sportif Tommi Makinen a demandé à Kris Meeke de ne plus prendre trop de risques et d'assurer de gros points très importants pour Toyota au championnat constructeurs. Pas évident sur ce type de terrain. De quoi expliquer pourquoi l'Irlandais a baissé le rythme et vu fondre son avance pour finalement chuter au 3e rang en fin d'étape à 3.6 de son équipier Ott Tanak et deux dixièmes de la Citroën de Sébastien Ogier.
Après avoir perdu huit secondes en calant son moteur jeudi soir, l'Estonien a pris un départ relativement prudent avant de monter en puissance et de signer les trois derniers scratches de la journée pour s'emparer du leadership. "Hormis un petit souci de phares dans l'avant-dernier tronçon tout s'est bien passé pour moi," commentait le nouveau leader.
Deux fois le plus rapide lui aussi dans l'après-midi, Sébastien Ogier ne s'avouait pas vaincu, loin de là. "Les écarts sont très faibles, on va continuer à attaquer jusqu'au bout et essayer de mettre un maximum de pression sur Ott," confessait le Français, lauréat de cinq des six dernières éditions ici.
Un duel entre les deux principaux candidats au titre dont espérait encore profiter un Thierry Neuville dont la journée aura été faite de hauts et de bas. D'abord un mauvais départ avec des réglages à nouveau pas idéaux puis une remontée à la deuxième place avant de perdre à nouveau du temps en fin de journée, sans doute suite à un choix de pneus pas des plus opportuns (trois tendres et deux durs contre cinq durs aux pilotes Toyota et à Ogier). Mais le Belge, quatrième à 8.4, restait au contact direct des leaders.
"On doit essayer de comprendre pourquoi cela a fonctionné moins bien cet après-midi, pourquoi on est aussi irréguliers. Dans certaines spéciales cela va, dans d'autres on doit compenser. J'espérais sincèrement être plus performant," avouait le pilote Hyundai auteur d'un petit scratch dans la spéciale la plus courte (1,6 km) du rallye. "L'étape de samedi sera la plus longue avec 150 km sans assistance. Il va encore se passer pas mal de choses. Comme aujourd'hui, il faudra éviter les embuches."
Le podium n'est pas loin, mais voir Ott Tanak mener 8.4 devant lui ne doit pas le rassurer. Si les positions restaient en état jusqu'à dimanche, la perspective de titre pour le Belge deviendrait de plus en plus illusoire. "Il faut continuer à y croire. Ce rallye a souvent rebondi et apporté son lot de bonnes et mauvaises surprises. On va continuer à se battre."
Derrière le quatuor de candidats à la victoire, même si vu le contexte on ne croit guère plus aux chances de Meeke préférant assurer les gros points et son avenir plutôt que de risquer de tout perdre en jouant la gagne coûte que coûte, Andreas Mikkelsen était décroché à 25.7. Le Norvégien précédait son équipier chez Hyundai Craig Breen de moins de huit secondes. Et Teemu Suninen ne pointait pas loin non plus. Même Elfyn Evans, malgré sa crevaison matinale, pouvait encore espérer le Top 5.
En WRC2, Jan Kopecky menait les débats 7.5 devant l'autre Skoda de Kalle Rovanpera et 10.8 devant un Pierre-Louis Loubet en grande forme. Une catégorie marquée par le nouvel abandon, le quatrième en cinq épreuve mondiale, de notre compatriote Guillaume de Mevius, victime d'une double crevaison lors de l'ultime spéciale nocturne. Et comme le pilote DG Sport n'avait embarqué qu'une roue de secours, il devra attendre ce samedi matin (première spéciale à 9h08) avant de pouvoir repartir en Rally2.