Ferrari s’impose au Grand Prix d’Italie neuf ans plus tard…
Grâce à Leclerc, le Cheval Cabré met à neuf années de disette en Lombardie.
- Publié le 09-09-2019 à 07h48
- Mis à jour le 09-09-2019 à 08h55
Grâce à Leclerc, le Cheval Cabré met à neuf années de disette en Lombardie. Les tifosi attendaient ce moment depuis 2010 et la victoire de Fernando Alonso. Curieuse ironie du sort, le scénario était identique : jusqu’au drapeau à damier, une voiture rouge était pourchassée par une voiture grise, à la différence qu’il s’agissait d’une Mercedes et non plus d’une McLaren. Comme il y a neuf ans quand Alonso avait été inquiété jusqu’au bout par Jenson Button, Charles Leclerc a dû sortir le grand jeu pour résister à la menace argentée. Dans le chaudron de Monza, sur les terres de son employeur, le jeune Monégasque a rappelé pourquoi Ferrari l’avait choisi. Là-haut, son parrain Jules Bianchi, à qui le baquet écarlate devait revenir avant que la faucheuse ne passe par là, peut être fier de lui.
Il y a une semaine, la première victoire de Leclerc avait été gâchée par la disparition de son copain Anthoine Hubert. Cette fois, il a pu savourer dignement le champagne de la victoire et profiter de la liesse typiquement lombarde. "Je n’ai jamais été aussi fatigué", soufflait un Charles exténué après l’arrivée. "Cette course a été très dure pour pour les nerfs. Pour moi, ça a été une course très difficile, mais c’est vraiment un rêve de gagner à Monza, ici. Merci ! Merci à Ferrari, merci à tous les tifosi pour leur soutien sans faille.
À Monza, l’ex-champion de GP3 et Formule 2 a définitivement scellé son histoire d’amour avec les supporters de la Rossa. L’autre garage n’avait d’ailleurs pas de quoi rire. Déjà auteur d’une grossière erreur sur cette même piste il y a douze mois, Sebastian Vettel a encore gâché une chance de redorer son blason.
Partant tout seul à la faute dans la Variante Ascari avant de s’accrocher avec Lance Stroll et finir à un tour, c’est indigne de celui qu’on appelait encore il y a peu Baby Schumi. "Je ne peux pas être heureux de ma journée", maugréait le quadruple champion du monde. "Je suis désolé pour Ferrari et pour Stroll dont j’ai gâché la course. À partir de ce moment, ma course était fichue. C’est tout." Mais revenons à la tête de la meute. Chez Mercedes, on savait que la victoire serait difficile mais pas impossible à aller chercher. Sur un circuit où les Ferrari sont nettement avantagées grâce à la puissance de leur V6, Lewis Hamilton aura joué son va-tout pour faire vaciller Leclerc. "Charles était beaucoup plus vite en ligne droite et ce n’était pas notre jour. Mes pneus ont souffert sur la fin", commente le Britannique, 3e après avoir cédé le relais à Valtteri Bottas qui a également botté en touche. Et les deux équipiers savent que Singapour ne sera également pas à leur avantage. Dure fin d’été pour les Gris…