F1: Charles Leclerc 1er au GP de surplace
La qualification tourne à la farce avec sept pilotes sur neuf privés d’un dernier run
- Publié le 08-09-2019 à 08h02
La qualification tourne à la farce avec sept pilotes sur neuf privés d’un dernier run. Même s’ils ont apprécié, bien sûr, la quatrième pole position du nouveau messie de la Scuderia, Charles Leclerc, les dizaines de milliers de tifosi venus assister aux qualifications du GP d’Italie n’ont pas eu droit au spectacle pour lequel ils avaient payé cher.
En effet, huit des neuf pilotes encore en piste après la sortie de piste à la Parabolica de Kimi Raikkonen lors de sa première tentative (le Finlandais est indemne) n’ont pu boucler leur dernière tentative lors d’un simulacre de "qualif".
On avait déjà eu les prémisses de cet épisode à Spa où des concurrents faisaient du surplace aux abords de la dernière chicane alors que d’autres déboulaient à pleine vitesse. Une manoeuvre extrêmement dangereuse s’expliquant tout simplement. Sur les circuits rapides comme Francorchamps ou Monza le phénomène de l’aspiration est important et permet à un pilote de gagner deux ou trois dixièmes très facilement.
En Italie , personne ne voulait donner cet avantage à un concurrent ni même à son équipier. Dès lors, on a assisté à une qualification de F1 tournant au ridicule : avec des pilotes attendant la dernière seconde pour monter en piste, un Nico Hulkenberg simulant un tout droit pour ne pas "ouvrir la route", des pilotes roulant au ralenti, en peloton, comme des coureurs cyclistes avant de lancer un sprint. Et cela a recommencé à l’approche de la Parabolica. Sauf que cette fois le sprint n’a pas eu lieu, seuls Carlos Sainz Jr et un Charles Leclerc se rendant compte de la situation parvenant à franchir la ligne avant le drapeau à damier baissé sur la tête de Sebastian Vettel véritable dindon, au même titre que les pilotes Mercedes, de cette mauvaise farce ne faisant pas la publicité de la F1.
"Je suis content bien sûr de mon premier run, mais j’aurais préféré décrocher la pole d’une autre manière," avouait le pilote Ferrari après avoir relâché son ultime effort faute de concurrents.
"On n’est pas loin de Ferrari ce qui était inespéré ici," commentait pour sa part Lewis Hamilton." On avait vraiment besoin de notre côté d’une aspi pour pouvoir espérer les battre. C’est dangereux de rouler lentement ainsi."
Un petit jeu que les pilotes pratiquent depuis le karting. Vendredi, lors de la qualification de F3 à Monza, dix-sept pilotes ont été pénalisés pour avoir roulé trop lentement aux essais à l’amorce de la Parabolica.
Hier, leurs aînés, n’ont pas montré le bon exemple../.
La FIA doit rapidement réagir
N’attendons cette fois pas un accident avant de réagir et de changer une règle. Hier on a encore évité un drame à Monza quand la F3 d’Alex Peroni, lancée à plus de 200 km/h, a décollé à plusieurs mètres en sautant sur une "saucisse" placée à l’extérieur de la Parabolica pour imposer aux pilotes de respecter les limites de la piste. Voyant l’effet de tremplin que cela pouvait avoir, la FIA a vite imposé que ces "gendarmes couchés" soient retirés. Il faut aussi réglementer cette fameuse Q3. Pourquoi pas en (ré) instaurant une sorte de super pole où chacun roulerait seul en piste ou alors lâcher les dix qualifiés pour la Q3 dans l’ordre inverse du classement de Q2 toutes les huit ou dix secondes ?