Monaco, joyau de la couronne
Une course de légende où le prince s’appelle toujours Senna et où les pilotes redeviennent de véritables funambules.
- Publié le 26-05-2019 à 11h40
- Mis à jour le 26-05-2019 à 11h41
Une course de légende où le prince s’appelle toujours Senna et où les pilotes redeviennent de véritables funambules.Grand prix de monaco : la légende 22.40 Monaco, son prince, son rocher, ses boutiques de luxe, son port bien sûr, mais aussi son Grand Prix de F1, l’une des courses automobiles les plus connues au monde avec les 500 Miles d’Indianapolis (également ce dimanche) et les 24H du Mans dans trois semaines. Petit coin de paradis… fiscal où il est de bon ton d’exposer ses signes extérieurs de richesse, la Principauté compte un millier de Belges parmi lesquels nos quatre plus grands pilotes automobiles : les retraités Jacky Ickx et Thierry Boutsen et les plus actifs que jamais Thierry Neuville et Stoffel Vandoorne. "Rouler à Monaco c’est comme faire du vélo dans son appartement", a déclaré un jour le triple champion du monde Nelson Piquet. Ou faire du off-shore dans une piscine. Monaco c’est le GP des superlatifs, celui que tous veulent gagner car il vaut autant qu’un titre mondial : le plus célèbre, le plus médiatique, le plus compliqué, le plus excitant.
Paradoxalement, la course la plus lente de l’année est celle où il y a généralement le plus d’accidents, où l’impression de vitesse est la plus grande, pour le public comme pour les pilotes flirtant avec les glissières. Négocié à 280 km/h par les Ferrari, Mercedes ou Renault, le droite du seul tunnel de l’année est le virage le plus rapide du championnat. Et l’épingle du Fairmont Hôtel, ex-Loews, le plus lent.
Entre stress et strass, la grille de départ de dimanche sera aussi prisée que la Croisette de Cannes un dimanche de festival. Pour les people et autres VIP’s, l’important ne sera pas de voir mais d’être vu. Et au bout du compte, même si le film diffusé en direct planétaire est souvent ennuyant, le pilote décrochant la palme devient toujours un héros.
Car s’il faut de la chance certes, on ne gagne jamais Monaco par hasard. Pas pour rien qu’Ayrton Senna y est toujours le prince avec son record de six succès. Les légendes ne meurent jamais. Et cette année, le jeune Charles Leclerc, nouveau petit prince de Ferrari et ami du prince Albert II, veut décrocher le jackpot et devenir le premier Monégasque à monter sur le podium depuis Louis Chiron en 1950…