Nigel Bailly et Geoffroy Noël de Burlin équipiers en rallycross et en quête de podium!
Les deux hommes, paraplégiques, disputeront le championnat SRX Cup au volant d’un pick-up SsangYong.
- Publié le 19-04-2018 à 18h36
- Mis à jour le 19-04-2018 à 18h37
Les deux hommes, paraplégiques, disputeront le championnat SRX Cup au volant d’un pick-up SsangYong. En voilà deux qui risquent de faire parler d’eux sur les sentiers battus et en dehors. Ce jeudi midi, Nigel Bailly et Geoffroy Noël de Burlin ont été confirmés en SRX Cup, le championnat monotype de rallycross soutenu par l’importateur SsangYong. Paraplégiques, les deux hommes piloteront un pick-up spécialement adapté à leur handicap, avec un cerceau au volant pour l’accélérateur, un levier pour le frein mais aussi une boîte de vitesses équipée d’un senseur permettant d’automatiser le débrayage.
Le duo Bailly-Noël de Burlin est surtout la rencontre de deux mondes : le tarmac et la terre, soit deux composantes qui font l’ADN du rallycross. « Je suis issu du rallye-raid et j’ai notamment roulé en buggy ainsi qu’en quad », explique Geoffroy Noël de Burlin, 38 ans et paraplégique suite à un accident de snowboard. « J’envisage de faire l’Africa Eco Race en solitaire à l’horizon 2020. Avec la SRX Cup, je roule sur quelques circuits de supermotard dont fait partie Mettet. Et je trouve le mélange asphalte-terre très attrayant. De surcroît, la société Trapmann, spécialisée dans l’adaptation de véhicules, a fait du beau travail pour adapter notre pick-up à notre handicap.»
Nigel Bailly est en revanche issu du circuit, lui qui roule en BGDC depuis 2017. Il s’est classé 4e de sa classe aux Spa 400 le week-end dernier. Habitué à fouler du macadam, celui qui a été prénommé en hommage à un certain Nigel Mansell est d’une certaine manière à l’origine du projet. « J’ai un jour rencontré Freddy Tacheny, patron de Zélos, et il m’a redirigé vers la SRX Cup », explique Nigel, 28 ans qui a vécu un accident de motocross à 14 ans. « Quelques mois après mon accident, je me suis mis au karting et après la fin de mes études, j’ai voulu réaliser mon rêve de toujours qui était de devenir pilote de course. Avant ce programme en SRX Cup, Geoffroy et moi nous connaissions déjà car nous avons été en revalidation ensemble. »
Et des ambitions de résultat ? « Nous ne sommes pas là pour faire de la figuration », poursuit Nigel. « Nous sommes remontés comme des coucous et le Top 3 est à notre portée. Il y a vraiment moyen de faire quelque chose de très bien. En participant à la SRX Cup et jouant les premiers rôles, nous pouvons faire passer un message positif envers toutes les personnes à mobilité réduite. »
Une très belle histoire à écrite, et une superbe coup de buzz de SsangYong et Zélos qui ont encouragé ce projet avec Nigel et Geoffroy derrière le volant.