Les 10 questions qui vont rythmer la saison automobile en 2018
- Publié le 05-01-2018 à 11h06
En ce début d'année, notre expert a sorti sa boule de cristal et a répondu aux dix questions que vous vous posez sur la saison 2018. 1. Lewis Hamilton rejoindra-t-il Juan Manuel Fangio en étant couronné pour la cinquième fois en F1 ?
Sans changement fondamental de règlement technique, on peut imaginer que Mercedes va effectivement encore garder l’avantage. Même si comme chaque année le démarrage risque d’être un peu difficile après trois mois de fête et de voyages. Même si Valtteri Bottas a gagné le dernier GP 2017 et doit rehausser son niveau de jeu pour garder son baquet, Lewis reste le grand favori pour cette saison. Talent, voiture, expérience, mental, le Britannique possède toutes les cartes dans son jeu pour se succéder à lui-même. Cela risque toutefois d’être plus dur qu’en 2017 face à Vettel et Ferrari revanchards mais aussi aux Red Bull Boys.
2. Max Verstappen terminera-t-il dans le Top 3 du Championnat du Monde ?
On peut le penser, oui. Vainqueur de deux GP en 2017, le Néerlandais de Belgique avait connu un début de campagne désastreux en raison du manque de fiabilité du moteur Renault. Mais le constructeur français a bien terminé l’année et encore travaillé sur son V6, désormais plus performant et plus résistant. Et même si personne ne vous le confirmera, Max, qui a resigné un plantureux contrat, est bien devenu le numéro 1 du team. Il devra juste veiller à contenir parfois un peu plus sa fougue, sur la piste comme en dehors. "Lewis va devoir se cracher un peu plus dans les mains s’il veut encore être sacré cette année", a déjà annoncé Verstappen Jr.
3. Stoffel Vandoorne va-t-il signer son premier podium en Formule 1 ?
Tout dépendra, bien sûr, du matériel mis à sa disposition. Avec désormais les chevaux de Renault à la place des baudets Honda, McLaren peut-elle redevenir l’écurie conquérante qu’elle fut jadis ? On peut l’espérer mais pas le garantir. McLaren sera-t-elle d’emblée capable de rivaliser avec Red Bull disposant du même groupe propulseur et donc en mesure de regagner des GP ? Cela reste à vérifier. Mais une chose est certaine. Si McLaren et Fernando Alonso sont capables de grimper à nouveau sur les podiums, notre jeune compatriote Stoffel Vandoorne saura se montrer à la hauteur de la confiance placée en lui et le fera également.
4. Thierry Neuville sera-t-il enfin sacré en WRC ?
Trois fois vice-champion, notre compatriote est passé à côté de la montre en or en 2017. Meilleur performer l’an dernier, et de loin, le Belge avait compté autant de succès (4) que d’’abandons. Pour espérer battre Seb Ogier et tous les autres cette fois, il devra se montrer plus régulier, calculateur, assurer parfois plus le résultat. Pour l’y aider, Hyundai a promis de renforcer sa monture, surtout au niveau des trains roulants parfois fragiles. Thierry a promis de songer au titre cette fois dès le Monte-Carlo. Mais attention, face à des Toyota et Citroën désormais plus au (x) point(s), à un nouvel équipier de talent (Andreas Mikkelsen) et surtout à un Ogier entamant sa deuxième saison chez M-Sport avec cette fois le soutien financier plus accru de Ford, officiellement de retour, il va falloir se battre encore plus que l’an dernier. Mais on peut faire confiance à Thierry et Nicolas. Oui, ils sont capables d’aller chercher cette couronne.
5. Sébastien Loeb va-t-il gagner son premier Dakar et pourra-t-il jouer encore la victoire pour son retour en WRC ?
Pour son dernier Dakar, Peugeot ne peut pas rêver mieux médiatiquement qu’un succès du nonuple champion du monde des rallyes. Mais cela ne s’annonce pas évident pour un Loeb ayant du mal à trouver le bon rythme pour les raids. Et les premiers jours dans le sable devraient plus tourner en faveur d’un vieux renard comme Peterhansel visant son 14e et dernier succès ou des Toyota. Par la suite, l’Alsacien se concentrera sur le WRX où là aussi il a un peu de mal à s’imposer avant un retour très attendu pour trois courses en WRC avec la C3 au Mexique, en Corse et en Catalogne. À 44 ans, peut-il encore imaginer gagner face à Ogier et la jeune génération ? Honnêtement, cela s’annonce difficile après tant d’années d’absence et un manque cruel de rythme. Monter sur un podium constituerait déjà un exploit.
6. Toyota va-t-il enfin remporter les 24H du Mans ?
Suite aux retraits successifs d’Audi puis de Porsche, Toyota est le seul constructeur encore engagé en LMP1 lors de la super saison 2018-2019. Sur le papier, le constructeur japonais est donc archifavori face aux LMP1 et LMP2 privées. Sauf que Le Mans reste le Mans. Et que pour finir premier vous devez d’abord finir. L’an dernier, une LMP2 n’a-t-elle pas mené la course en vue de l’arrivée alors que cinq voitures d’usine étaient au départ ? Il serait donc imprudent de vendre la peau de l’ours même si la probabilité est effectivement plus grande que jamais de voir enfin un constructeur japonais gagner le Mans avec un pilote japonais et/ou avec une star de la F1 comme Fernando Alonso.
7. Maxime Martin ou Laurens Vanthoor seront-ils sacrés en GTE en WEC dès 2018 ?
La réponse est clairement non puisque la saison de transition du Championnat du Monde d’endurance s’étalera sur deux années avec deux fois les 6H de Spa (début mai) et deux fois les 24H du Mans au programme. Il n’y aura donc pas de champion 2018. Par contre, oui, faute de réels concurrents à Toyota en prototypes, la bagarre entre cinq constructeurs pour la gagne (six au Mans) va passionner les foules et doublement le public belge puisque deux de nos représentants seront engagés dans cette lutte de tous les instants avec Laurens Vanthoor dans le clan Porsche et Maxime Martin débarquant chez Aston Martin après sept saisons au service de BMW. Difficile de désigner un favori avant de connaître le potentiel de la nouvelle Vantage et la nouvelle balance de performances. Mais une chose est certaine : nos deux compatriotes joueront aux avant-postes tant au championnat qu’aux 24H. Et cela, on s’en réjouit d’avance.
8. Jérome D’Ambrosio peut-il encore s’imposer en Formula E ?
Honnêtement, c’est de plus en plus difficile pour le pilote de Grez-Doiceau dont le Dragon américain ne semble plus cracher le feu. Grâce à sa totale implication et son coup de volant, Jérôme a pu tirer les marrons du feu et se distinguer au début de la discipline, mais depuis l’arrivée en masse de grands constructeurs et de nouveaux talents, notre compatriote a de plus en plus de mal à sortir du lot. Mais en Formula E, tout reste heureusement toujours possible et l’un ou l’autre coup d’éclat n’est pas à exclure.
9. Un Belge remportera-t-il à nouveau les 24H de Spa ?
On peut à nouveau clairement l’espérer. Maxime Soulet n’est pas passé loin en 2017 et revient avec une nouvelle Bentley Continental que l’on annonce encore plus performante. L’équipe et ses équipiers connaissent désormais parfaitement la grande classique ardennaise que Malcolm Wilson rêve d’accrocher à son palmarès. Du côté d’Audi, WRT a décidé de réduire le nombre de voitures alignées en Endurance afin de soigner encore mieux les détails, la stratégie. Et cette fois, deux des piliers du team, le jeune Dries Vanthoor et Fred Vervisch sont devenus pilotes officiels de la marque. De quoi augmenter encore leur capital confiance. Et sans doute être encore mieux épaulés. Enfin, Laurens Vanthoor devrait être de retour avec une Porsche qu’il aurait pu imposer en 2017 sans une pénalité pour un arrêt un peu bousculé d’un de ses équipiers, tandis que Maxime Martin devrait également être de la partie avec Aston Martin. Pour épauler des gentlemen ou avec le support de Prodrive et deux équipiers de son niveau ? Des réponses à ces questions dépendent sans doute des prétentions à un second succès spadois.
10. La Ford Fiesta Sprint Cup Belgium sera-t-elle une réussite ?
Le TCR Benelux et le GT4 belge inclus dans d’autres championnats avec seulement trois courses (une en TCR et deux en GT4) sur notre territoire, il n’y aura plus grand-chose à se mettre sous la dent pour les amateurs belges de courses en circuits. Enfin si, pour les amateurs, il reste les endurances du BGDC ou le Belcar. Mais pour les jeunes loups friands de sprint et de réelle compétition, il ne restera plus que la naissante Ford Fiesta Sprint Cup Belgium. Une nouvelle formule promise à un certain succès vu tout d’abord qu’elle est la seule, mais surtout qu’elle sera très abordable financièrement avec un budget annuel de l’ordre de 25.000 euros pour cinq meetings et dix courses. Avec un test en Nascar et quelques primes à la clé, cela pourrait vite décoller. Les organisateurs espèrent entre 15 et 20 voitures sur la grille de la première course, début juillet à Zolder. Pour un début, ce serait clairement une réussite méritant les encouragements et le soutien de la fédération.