Nations League: un départ sur les chapeaux de roues
La nouvelle compétition européenne va proposer, d'entrée, des affiches alléchantes.
- Publié le 05-09-2018 à 15h06
- Mis à jour le 05-09-2018 à 15h46
La nouvelle compétition européenne va proposer, d'entrée, des affiches alléchantes.
Il serait franchement hasardeux de parier sur l’éventuelle future réussite de la Nations League. Notamment car cette nouvelle compétition s’ajoute à un calendrier footballistique déjà bien chargé. Mais aussi car le déroulement de ce nouveau trophée, qui s’apparente à une usine à gaz, risque de désorienter bon nombre de fans de football.
La Nations League a tout de même une qualité qui tient dans sa formule. En effet, les douze meilleurs nations européennes ont été intégrées à la ligue A et sont donc susceptibles de se rencontrer d’emblée. La Nations League va donc offrir, d’entrée, de redoutables chocs, alors qu’il faut parfois attendre les quarts de finale pour voir deux grandes sélections s’affronter en Coupe du Monde.
Allemagne-France (Jeudi 6 septembre 20h45)
Ce sont les deux dernières nations championnes du monde qui vont se rencontrer à l’Allianz Arena de Munich. Cette introduction suffit à définir la valeur de ce match, qui est sans conteste l’affiche de cette première journée de Nations League. Les hommes de Didier Deschamps voudront réussir la toujours difficile remise en route après un titre. La Mannschaft, quant à elle, doit se remettre dans le sens de la marche après la déroute du mondial.
La personnalité à suivre : Joachim Löw
Le sélectionneur allemand a été maintenu après l’élimination prématurée de son équipe en Russie. Malgré cela, Joachim Löw, à la tête de la Mannschaft depuis 2006, se sait sur la sellette. "Nous sommes sous une forte pression. Mais je suis convaincu de notre classe et certain que nous allons réussir à nous racheter. Nous prenons cette Nations League très au sérieux", a avancé le sélectionneur. Joachim Löw a fait des choix forts, comme celui de se passer de Sami Khedira, pour aborder au mieux cette première étape sur le chemin de la rédemption.
Italie-Pologne (Vendredi 7 septembre 20h45)
Deux équipes en quête de rachat vont s’affronter à Bologne. L’Italie, nation historique quadruple championne du monde, n’a pas su se qualifier pour la dernière Coupe du Monde et va tenter de retrouver son lustre d’antan à l’occasion de la Nations League. La Pologne, qui s’est brillamment qualifiée pour le mondial, a été inexistante en Russie. Les hommes de Jerzy Brzęczek doivent prouver qu’ils ont leur place dans cette Ligue A.
La personnalité à suivre : Roberto Mancini
L’entraîneur italien s’est vu confier un monument en ruine. La restauration de la Nazionale s’annonce longue et périlleuse pour le nouveau sélectionneur. D’autant que l’Italie du football n’a sans doute jamais aussi peu brillé à l'international. "Il n'y a jamais eu aussi peu d'Italiens sur les terrains. Mais souvent, les Italiens qui sont sur le banc sont meilleurs que les titulaires de certains clubs. Il faut qu'ils jouent, surtout les jeunes. Il faut avoir plus de courage", a d’ailleurs déploré Roberto Mancini en conférence de presse. Le sélectionneur a montré qu’il avait du cran en faisant le pari de la jeunesse pour affronter la Pologne puis le Portugal (10 septembre).
Angleterre-Espagne (Samedi 8 septembre 20h45)
La première journée de la Nations League propose un autre duel de champions du monde, même si l’unique titre des Three Lions commence à remonter (1966). Les défis face auxquels se trouvent ces deux sélections semblent bien différent. L’Angleterre va tenter de surfer sur la vague d’une Coupe du Monde réussie de manière presque inespérée. L’Espagne, quant à elle, doit se réveiller pour à nouveau obtenir des résultats en adéquation avec son incroyable potentiel.
La personnalité à suivre : Luis Enrique
Après une année d’inactivité, l’ancien joueur aux 62 sélections avec la Roja est de retour aux affaires. Mais la place que va désormais occuper Luis Enrique s’annonce nettement moins confortable que celle qu’il détenait sur le banc du FC Barcelone (2014-2017). Le nouveau sélectionneur a décidé de retenir les erreurs du récent passé de la Roja pour permettre à l’Espagne de retrouver une place de choix. "Je n'ai eu à aucun moment l'intention de faire une révolution. Mais faire évoluer le style de jeu montré par l'équipe sur les dernières phases finales, oui, je crois que c'est nécessaire", a indiqué Luis Enrique le 31 août dernier. Dans cette optique, le sélectionneur espagnol a décidé de se passer des services de mondialistes tels que Koke, Jordi Alba ou Iago Aspas.
Et dans les autres ligues ?
La première journée de la ligue B ne sera pas dépourvue de quelques affiches alléchantes, avec République Tchèque – Ukraine (Jeudi 6 septembre 20h45), Pays de Galles – Irlande (Jeudi 6 septembre 20h45), Turquie – Russie (Vendredi 7 septembre 20h45) ou encore Irlande du Nord – Bosnie-Herzégovine (Samedi 8 septembre 15h00).