La folie des grandeurs de United, Tottenham le bon élève: les masses salariales stratosphériques de Premier League
Les comptes annuels (2017-2018) des clubs anglais ont été dévoilés il y a peu. Les 20 formations ont mis la main au porte-feuilles avec plus de 3,2 milliards de salaire.
- Publié le 23-05-2019 à 19h10
- Mis à jour le 28-05-2019 à 12h58
Les comptes annuels (2017-2018) des clubs anglais ont été dévoilés il y a peu. Les 20 formations ont mis la main aux porte-feuilles avec plus de 3,2 milliards de salaire dépensés. La Premier League, un championnat spectaculaire voire hors norme. Que cela soit sur le terrain ou en coulisse, la ligue anglaise révèle son lot de surprises... comme celles évoquées par The Guardian ce jeudi. Le célèbre journal britannique s'est penché sur les comptes annuels dévoilés par les 20 clubs de Premier League lors de l'exercice 2017-2018, qui ont récolté plus de 5,8 milliards de recette il y a un an. C'est sûr, en Outre-Manche, le football est une source de pactole conséquente... assez pour utiliser le terme de football "business" à bon escient.
Pour appuyer cela, il suffit simplement de constater les dépenses salariales faramineuses (voir tableau ci-dessous). Son total, l'année dernière, s'élevait à plus de 3,2 milliards. Analyse.
Manchester United, la folie des grandeurs
Les Red Devils étaient les seuls à dépasser la barre des 300 millions d'euros annuellement pour subvenir aux besoins financiers des joueurs. Le club avait terminé deuxième de la campagne (81 points) à 19 longueurs de son rival local, Manchester City.
Actuellement, le club de Romelu Lukaku est un des plus riche au monde et se permet donc de servir ses stars sur un plateau d'or. Le cas Alexis Sánchez, qui a fait le buzz récemment sur ses émoluments salariaux, prouve bien cela. Depuis son arrivée en janvier 2018, le Chilien est devenu le joueur le mieux payé de Premier League. Il touche 566.000 euros par mois et a même négocié une prime d'apparition de 86.000 euros (NdlR : le montant annuel avoisinerait les 30 millions d'euros). À défaut d'avoir été excellent sur les pelouses depuis son transfert à Manchester United, Alexis Sanchez s'est révélé être un as de la négociation.
Everton, le coup dans l'eau
Les Toffees sont encore loin d'atteindre les sommets et si loin de figurer dans le fond de classement. Everton est une équipe énigmatique, au passé glorieux (9 titres de champions d'Angleterre, 5 Coupes et une Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe (UEFA)), qui peine à retrouver une place parmi l'élite nationale. Ces dernières années, ce véritable club du subtop figurait derrière les 6 premiers sans pour autant accéder à l'Europe lors de chaque édition. Le boss de l'ex-club de Marouane Fellaini essaye d'injecter des fonds pour remonter dans le classement… en vain.
Avec 164,5 millions dépensés, les Toffees se retrouvent derrière les Spurs qui, eux, sont au top de leur forme. Mais les deux clubs ne se battent pas dans la même catégorie. En fin de saison dernière, Everton finissait à la huitième position, le club a donc recruté pas mal de joueur pour remonter au classement. Finalement, c'est à la même place au classement qu'Everton dit au revoir à la compétition cette saison. C'est encore trop peu pour revendiquer quelque chose.
Tottenham, le bon élève
Les Spurs ne cessent d'impressionner sur la scène nationale ou continentale. Depuis la prise en main de l'équipe par Mauricio Pochettino en 2014, Tottenham monte en puissance sans pour autant aller dans le rouge. Le club est loin derrière les principaux concurrents du Big Four par rapport au budget des salaires (plus de 100 millions d'euros de moins!). Mais Daniel Levy, président des Spurs, n'est également pas dépensier lors des mercatos. Pour info, Tottenham n'a pas dépensé le moindre penny lors des deux derniers mercatos. Une politique payante pour le moment vu que le club jouera une finale de C1 prochainement tout en terminant à la quatrième place du classement synonyme de Ligue des Champions.
Mauricio Pochettino était conscient de l'exploit du club au niveau financier. « Ce que le club fait est très courageux, entre la construction d’un nouveau terrain d’entraînement et l’achèvement du centre réservé aux joueurs. Il y a aussi la construction du nouveau stade qui coûte presque 1,1 milliard d’euros. Avec le Brexit, c’est plus cher, car le prix a augmenté de 30%. C’est un drame, je suis désolé pour les Anglais. Tottenham n’a pas recruté, mais le mieux, c’est de garder ses meilleurs joueurs. » Mais pour combien de semaines encore ?
Au final, les montants devraient encore grimper dans les mois à venir si l'on se fie au nouveau contrat (4,769 milliards) pour la diffusion TV à l’étranger. Qu'est ce qu'on ne serait pas prêt à faire par amour du ballon rond...