Tottenham dévoré par les Wolves
Les Spurs se sont inclinés 1-3 à Wembley, ouvrant encore un peu plus la voie à Liverpool.
- Publié le 30-12-2018 à 08h05
- Mis à jour le 30-12-2018 à 16h22
Les Spurs se sont inclinés 1-3 à Wembley, ouvrant encore un peu plus la voie à Liverpool. Une touche de balle, un Moussa Sissoko qui se jette sur le ballon et un gros choc au genou qui a fait craindre le pire. Voilà comment a débuté Tottenham - Wolverhampton du côté de Leander Dendoncker, titulaire pour la première fois en championnat (et pour la troisième cette saison).
Longtemps soigné sur et en dehors du terrain, le Diable rouge a finalement rejoint ses copains pour tenter de gagner du crédit dans l’esprit de Nuno Espirito Santo, son coach.
On ne sait pas vraiment si la mission est accomplie. Car malgré une belle présence physique, c’est bien après son remplacement (entrée de João Moutinho à la 68e minute) que la machine or et noir s’est emballée.
Menés 1-0, les Loups ont égalisé quatre minutes après le remplacement du Belge, grâce à un but de Willy Boly, sur un corner tiré par… Moutinho. Une preuve de l’importance du vétéran au sein du jeu mis en place par son compatriote.
Avec leur système à cinq défenseurs et un entrejeu solide, les Wolves ont réagi en prédateur blessé. Une blessure infligée par un coup de patte magistral d’Harry Kane à la 22e minute, lors d’une première mi-temps où les Londoniens n’ont jamais paru perdre le contrôle du match (notamment via Son Heung-Min et Christian Eriksen). Aucun tir cadré, peu d’occasions, le club de Dendoncker n’y était pas.
Et puis. Et puis tout s’est écroulé pour les Spurs, qui pensaient peut-être s’offrir une victoire pas trop compliquée face au promu. Encore aurait-il fallu pour cela développer un foot aussi abouti que lors des quarante-cinq premières minutes de jeu. Il n’en fut rien, au grand désarroi de Mauricio Pochettino, qui ne parvenait pas à trouver la solution face à un Wolverhampton plus aventureux.
Pour Tottenham, c’est une petite cata, sachant que Liverpool a écrasé Arsenal. Pour ses adversaires, l’opération est parfaite, avec quatre places gagnées et surtout une réputation de giant-killer qui se confirme. Des nuls contre City, United, Arsenal, des victoires contre Chelsea et maintenant Tottenham, oui, Wolverhampton fait peur, avec sa colonie portugaise emmenée par Jorge Mendes (voir page 8)
"La seconde période était vraiment, vraiment bonne. On y croyait à fond après l’égalisation, même si je me serais contenté d’un nul", avouait Nuno au micro de la BBC après le match. "On en veut encore plus, on veut s’améliorer. On a réalisé un gros truc en rejoignant la Premier League et cette année a été spéciale."
Et vu comment les choses se présentent, 2019 pourrait bien permettre aux Wolves de viser plus que le ventre mou, surtout si ManU retombe dans ses travers. Ca tombe bien, c’est sans doute là le véritable objectif d’une direction riche, ambitieuse et au large réseau.
Tottenham qui perd, Liverpool qui gagne, Wolverhampton qui prend de l’ampleur : mine de rien, on a peut-être assisté à un tournant du championnat…