L'autre regard: des entraîneurs dans le vent
Le destin d’un entraîneur de football tient souvent à bien peu.
- Publié le 25-10-2018 à 16h36
Le destin d’un entraîneur de football tient souvent à bien peu.
En mai dernier, Julen Lopetegui était le sélectionneur conquérant d’une équipe d’Espagne souveraine qui n’avait pas perdu un seul match sous ses ordres et qui, favorite des bookmakers, roulait carrosse vers le Mondial en Russie. C’est à ce moment que le Real Madrid lui proposa de prendre la succession du fugitif Zinedine Zidane.
Et, patatras, tout s’effondra. Lopetegui accepta le poste, mais fut aussitôt limogé et privé de la Coupe du Monde tant attendue par le nouveau président de la Fédération, vexé de n’avoir pas été mis au courant. Et, depuis qu’il régente les grandes manœuvres du Real, le coach basque collectionne les revers avec une équipe repue, usée, malade et malchanceuse.
Résultat : le voilà désormais installé sur l’échafaud, en attendant l’heure d’une exécution annoncée par toute la presse mondiale. La guigne, dans toute son horreur !
À moins que, abracadabra, la roue se mette enfin à tourner dans le bon sens, ce dimanche, lors du Clasico. Une victoire au Camp Nou face au Barça changerait, d’un coup, toutes les données et exporterait la crise en Catalogne chez son collègue Valverde. L’entraîneur moderne vit décidément en équilibre précaire sur un fil de lin et son destin dépend parfois d’un simple coup de vent.
Sur un banc, le port de l’anémomètre est vivement conseillé…