Le héros s’appelle (encore) Origi
L’attaquant belge, entré en cours de match, a offert une victoire méritée à Liverpool et entre dans la légende des Reds.
- Publié le 02-06-2019 à 07h14
- Mis à jour le 02-06-2019 à 11h06
L’attaquant belge, entré en cours de match, a offert une victoire méritée à Liverpool et entre dans la légende des Reds. "Si Origi marque un but en finale et nous offre la victoire, il aura sa statue à côté de celle de Bill Shankly."
Cette phrase, prononcée par un fervent supporter belge de Liverpool que nous avons rencontré cette semaine, aura eu des allures de prémonition. Car en marquant le but du 0-2 ce samedi en finale de Ligue des champions, face à Tottenham, le Belge a offert une victoire méritée aux siens et est entré définitivement dans la légende du club mythique de la Mersey.
Il y était déjà un peu. Ses buts face à Everton et Newcastle en championnat mais surtout son doublé en demi-finale retour de C1 face à Barcelone lui avait conféré un statut d’idole à Liverpool. Un statut qu’il a encore renforcé. D’une frappe croisée qui est allée se loger dans le petit filet d’un Hugo Lloris impuissant, faisant exploser de joie la tribune toute vêtue de rouge du Wanda Metropolitano.
Qui, il faut bien le dire, n’avait plus énormément vibré depuis une faute de main un peu litigieuse de Moussa Sissoko, qui a permis à Mohamed Salah d’ouvrir le score après 108 secondes.
La suite de la finale n’était pas emballante, jusqu’à ce dernier quart d’heure, où Tottenham a alerté un énorme Alisson à deux reprises avant qu’Origi, évidemment, ne double la marque pour les Reds, une petite demi-heure après sa montée au jeu à la place d’un Roberto Firmino d’une discrétion inouïe. Offrant par la même occasion le dernier moment de folie d’une campagne de Ligue des champions exceptionnelle de spectacle. Et prenant la succession de Yannick Carrasco, jusqu’ici le seul buteur belge en finale de Ligue des champions (en 2016, face au Real Madrid).
Mais ce match-là, l’Atlético l’avait perdu. Cette fois, Liverpool a gagné (pour la première fois depuis 2005). Ce qui confère forcément une portée extraordinaire au but d’un attaquant qui n’a été titularisé qu’à huit reprises cette saison.
Preuve de son caractère exceptionnel mais aussi de l’incroyable management de Jürgen Klopp, qui restait sur six finales perdues de rang et qui perd donc cette étiquette de looser magnifique qui lui collait à la peau.
Pour s’inscrire dans la légende de Liverpool et du football européen, au terme d’une saison tout simplement exceptionnelle. Qui s’est terminée de manière somptueuse pour les Reds. Qui disent encore merci à Origi.