Borussia Dortmund – Paris SG : les Parisiens au pied du mur
Débordés par l’intensité des Allemands qui avaient des ailes, les Parisiens ont aussi manqué d’efficacité dans cette première manche.
- Publié le 02-05-2024 à 06h36
Le spectacle reste fascinant. Prenant. Saisissant. Et asphyxiant pour les opposants du Borussia Dortmund qui voient année après année leurs illusions se fracasser sur ce mur jaune unique en Europe. Par sa taille. Son volume sonore. Sa passion.
Si jamais encore un spectateur n’a marqué un but, l’ambiance à Dortmund reste unique. Magique. Elle permet aux Borussen de se sublimer, comme ce fut une nouvelle fois le cas dans cette grande soirée européenne qui les rapproche un peu plus d’un retour à Wembley, onze ans après y avoir perdu leur dernière finale en 2013.
Elle propage sur le terrain une énergie qui offre un supplément d’âme, d’énergie et de jambes à des joueurs qui n’en manquent pourtant pas, que ce soit la doublette Ryerson – Adeyemi à droite ou celle formée par Maatsen et Sancho à gauche. Avec de la vitesse et de l’intensité. Beaucoup d’intensité. Trop en tout cas pour le Paris SG qui a souffert sur ses ailes en étant constamment en infériorité numérique. Ce qui ne l’a pourtant pas empêché de se faire transpercer pleine axe quand Füllkrug a profité sur cette ouverture de Schlotterbeck du mauvais alignement de Marquinhos pour tromper Donnarumma (35e).
L’attaquant au contact duquel s’est blessé Hernandez sur un retour désespéré, a le cuir bien tanné et oppose à l’esthétisme une combativité qui fait de lui un sacré guerrier, ce que son sourire de boxeur rappelle à ceux qui l’oublient.
Il possède aussi une faculté à aimanter dans la surface les ballons comme sur cette remise vers Sabitzer qui a buté pour la deuxième fois de la soirée sur un Donnarumma déterminant sur le coup (14e et 44e) et qui aurait pu, dû lui permettre de marquer une deuxième fois alors qu’il était en position idéale (60e).
Mais lui a marqué, ce que le Paris SG a été incapable de faire. Alors qu’il n’a pas manqué d’opportunités pour y parvenir même s’il a attendu 48 minutes pour enfin cadrer une frappe, via Barcola. Avec notamment cette action où coup sur coup, Mbappé, puis Hakimi ont échoué sur le montant d’un Kobel archi-battu (51e) mais vigilant ensuite devant le crack français (54e) qui n’aime vraiment pas les gardiens suisses ou face à Dembélé (72e) qui aurait dû au moins cadrer sa frappe (80e).
L’ancien du Borussia a allumé beaucoup de mèches sans parvenir à vraiment mettre le feu dans cette défense allemande annoncée lourde mais très solide au final.
De quoi attiser de vrais regrets même si Marquinhos a aussi sorti un ballon très chaud (85e). De quoi se retrouver au pied du mur avant le match retour entre les deux dernières victimes du Bayern en finale de la Ligue des champions.
Top&flop
Karim Adeyemi 7/10
Avec lui, tout va toujours très vite. Parfois trop pour ses opposants directs comme pour Hakimi. Loin d’être le plus lent, le Marocain a pourtant souffert à la fois défensivement mais aussi offensivement face à la rapidité de l’Allemand qui a incarné un modèle de sacrifice pour le collectif.
Fabian Ruiz 5/10
Très utile dans ses compensations en première période pour pallier l’absence de repli défensif de Barcola sur le côté gauche, il n’a pas toujours offert de grosses garanties techniques dans ses relais et manqué d’impact dans certains duels. Il doit nettement mieux faire de la tête à deux reprises.
Le technique
Dortmund : Kobel ; Ryerson (87e Wolf), Hummels, Schlotterbeck, Maatsen ; Can, Sabitzer ; Adeyemi (82e Reus), Brandt (87e Nmecha), Sancho ; Füllkrug (90e+1 Moukoko).
Paris SG : Donnarumma ; Hakimi, Marquinhos, Hernandez (42e Beraldo), Nuno Mendes ; Zaïre-Emery, Vitinha, Fabian Ruiz ; Dembélé, Mbappé, Barcola (65e Kolo Muani).
Arbitre : M. Taylor (Ang).
Avertissements : Maatsen, Fabian Ruiz, Schlotterbeck.
Le but : 36e Füllkrug (1-0).