Massimo Bruno: "À moi de devenir une machine"
Pour franchir un cap, Massimo Bruno sait qu’il doit s’épaissir physiquement. Rencontre avec le Diablotin parti chercher son avenir footballistique en Autriche.
- Publié le 04-09-2014 à 17h39
- Mis à jour le 05-09-2014 à 07h35
Pour franchir un cap, Massimo Bruno sait qu’il doit s’épaissir physiquement. Massimo Bruno a retrouvé la Belgique avec le sourire. "Dans le vestiaire, on parle français, cela fait du bien", sourit le nouvel attaquant du Red Bull Salzbourg.
Cette semaine, le joueur a préparé l’échéance décisive des Diablotins alors qu’il aurait très bien pu accompagner Thorgan Hazard, Yannick Ferreira-Carrasco et Jordan Lukaku chez les A. Marc Wilmots l’a déjà déclaré, il l’a répété avant l’Australie, il le suit avec attention.
"Mais je ne fais pas attention à cela car sinon, on se met trop de pression, cela ne sert à rien. Le sélectionneur est assez intelligent pour prendre un joueur au moment où il mérite d’avoir cette sélection. Pour certains, cela arrive plus tôt, pour d’autres il faut patienter mais il ne faut pas se prendre la tête avec cela", élude l’ancien Anderlechtois.
"J’ai fait un choix de carrière pour progresser car je crois que j’ai encore un tas de choses à apprendre et je ne suis pas encore le footballeur que je rêve d’être."
Qu’est ce qui vous manque justement pour être le footballeur que vous rêvez d’être ?
"Pouvoir courir partout, avoir une condition de feu, athlétiquement être au-dessus de tout le monde, c’est le plus important dans le football moderne. Pour réussir dans le football de haut niveau, il n’y a pas que le talent ou la technique qui compte, il faut devenir une machine. Je suis curieux de voir comment ça va se passer car je travaille beaucoup plus qu’à Anderlecht et j’espère que ça va arriver le plus vite possible."
En quoi ce que vous avez trouvé à Salzbourg est-il si différent de ce que vous connaissiez à Anderlecht ?
"Déjà, la préparation a été plus physique mais c’est aussi après, durant la saison. C’est un travail plus individuel avec moi car ils savent qu’il me manque ce point-là. Je suis pris individuellement, je travaille plus musculairement qu’à Anderlecht où je ne le faisais quasiment jamais. On a commencé tout doucement car c’est important de ne pas se brûler par rapport aux blessures mais cela se fait chaque semaine, de plus en plus et j’espère que ça va payer. C’est un travail quotidien : chaque entraînement, on est en sprint. Il y a moins de temps de récupération. Il y a peut-être des jours où on est un peu plus fatigué et on se dit qu’aujourd’hui, on va calmer un petit peu mais non, on est là à sprinter. Cette phrase, le travail qui paie toujours, j’espère que cela va continuer à fonctionner."
Justement, vous pensez avoir déjà progressé ?
"Je vois déjà quelques améliorations dans mon jeu mais c’est aussi grâce au fait que là-bas, c’est une autre philosophie à laquelle je dois me faire. Au début, j’étais un peu perdu dans leur football, c’est totalement différent et ce sont surtout beaucoup de points faibles que j’avais à Anderlecht comme le travail défensif, le pressing… Là-bas, tout est mis en avant et j’ai déjà progressé je pense. Je suis arrivé dans une équipe où tous les joueurs sont physiquement au top, à moi de devenir une machine comme eux."
Comment devenir une machine tout en gardant votre culot qui est l’une de vos principales forces ?
"C’est sûr que les points forts, il faut les garder. Quand on est en possession du ballon devant, la liberté est là, on doit faire la différence. Tout ce que j’ai, je dois le garder mais l’améliorer quand je n’ai pas le ballon. Là-bas, j’évolue sur les côtés dans un 4-4-2. À Anderlecht, on me reprochait de ne pas être assez travailler défensivement pour jouer à ce poste. Je suis aussi content parce qu’après quelques matches, je me suis prouvé que je pouvais tenir ce rôle. Pour le futur, il faut être le plus polyvalent possible. En étant bien physiquement, on peut jouer n’importe où, après, c’est dans la tête, c’est une question d’adaptation."
Johan Walem estime qu’il vous manque encore un petit truc…
(Il coupe). "J’espère l’atteindre là-bas. C’est le sens de mon choix. Je sais que je n’étais pas prêt pour un club du top et c’est en progressant encore et encore que je pourrai être bon dans un top championnat. Je sais ce qui me manque et je travaille pour."