Les Grands-Ducs finlandais verront l’Europe !
La Finlande s’est qualifiée pour la première fois de son histoire pour un grand tournoi.
- Publié le 16-11-2019 à 07h29
- Mis à jour le 16-11-2019 à 08h25
La Finlande s’est qualifiée pour la première fois de son histoire pour un grand tournoi. Avec eux, c’est tout ou rien ! Des victoires (six) ou des défaites (trois), pas de match nul. Mais en battant logiquement le Lichtenstein 3-0 à Helsinki lors de la neuvième journée du groupe J, c’est tout le bonheur d’un pays qui a explosé au visage de Teemu Pukki (encore auteur d’un doublé ce vendredi) et Lukas Hradecky, les deux chefs de file d’un pays classé à la 55e place du classement Fifa seulement.
En effet, pour la première fois de leur histoire, les Finlandais vont goûter aux joies d’une participation à un grand tournoi international. Cela sonne comme une aberration pour un pays de 5,5 millions d’habitants tout de même, qui a donné naissance à Jari Litmanen et Sami Hyypiä. Mais pourtant, seul le Luxembourg a plus galéré que les Huuhkajat (les Grands-Ducs en VF) à se hisser en phase finale d’une grande compétition. Cette fois, les joueurs n’ont pas craqué, ne perdant que contre l’invincible Italie et la Bosnie de Miralem Pjanic, Sead Kolasinac et Gojko Cimirot dans l’enfer de Zenica. Cette longue marche à l’ombre est donc officiellement terminée.
En réalité, cette qualification est le fruit d’une progression constante depuis trois ans. En 2016, la Finlande ne pointait qu’à une piteuse 94e place Fifa, après avoir pourtant atteint le 43e rang un an avant. Portée depuis lors par Markku Kanerva, longtemps habitué au rôle de sélectionneur espoir, puis d’adjoint avant de finalement devenir T1, la Finlande s’est construit une identité de jeu. Certes pas très sophistiquée, mais suffisante pour sublimer les qualités d’un noyau composé de joueurs évoluant dans des clubs scandinaves, italiens, allemands ou encore américains et canadiens. Un patchwork que Kanerva a réussi à mettre en forme dans un 4-4-2 solidement cadenassé au milieu.
C’est également le résultat d’une politique sérieuse menée en matière de développement footeux, dans un pays où la population ne jure que par le hockey sur glace. En prenant exemple sur l’Islande, qui avait réalisé le "doublé" Euro 2016 - Mondial 2018 avec seulement 350 000 habitants à son actif, la Finlande veut tenter d’élever son niveau de jeu. À la fois en sélection et au niveau de sa compétition nationale, encore trop délaissée pour les ors de la Premier League. Tiens, encore un point commun avec l’Islande, une nation qui avait atteint les quarts de finale il y a quatre ans.
Une expérience que rêvent de vivre les 10 000 supporters présents à Helsinki, qui se sont rués sur la pelouse au coup de sifflet afin de fêter leurs joueurs et ce malgré le froid qui régnait dans la capitale. Tout ce qu’on espère maintenant, c’est qu’ils auront autre chose à proposer que le clapping…