Courses, pressing et côtés: plusieurs principes de la philosophie Standard version 2019-2020 ont déjà été digérés
Face au Cercle, on a déjà pu apercevoir les prémices de la philosophie de jeu qui sera celle du Standard cette saison.
- Publié le 31-07-2019 à 06h47
- Mis à jour le 31-07-2019 à 07h55
Face au Cercle, on a déjà pu apercevoir les prémices de la philosophie de jeu qui sera celle du Standard cette saison. Trois premiers points, deux buts marqués et aucun encaissé, dans un match à l’extérieur : le Standard a réussi son début de saison. Si tout n’a pas été parfait face au Cercle (voir ci-dessous), les Rouches ont laissé entrevoir les principes d’une nouvelle philosophie de jeu en trois axes.
Un pressing haut. On l’avait déjà remarqué durant la préparation : le Standard aime aller chercher ses adversaires assez haut. La première rencontre de la saison n’a pas dérogé à cette règle, même si le premier acte a été poussif. À plusieurs reprises, on a vu les Rouches récupérer le ballon dans la moitié de terrain adverse (13, exactement). Que ce soit Emond, Amallah ou le duo Cimirot-Bastien, les Liégeois n’ont pas hésité à prendre des risques pour aller chercher le Cercle très haut. Ce qui a bien fonctionné, même les reconversions offensives n’étaient pas toujours précises. Mais une fois que l’équipe aura gagné en automatismes, les transitions seront de plus en plus dangereuses.
Un jeu par les flancs. Là encore, la préparation l’avait suggéré : le Standard va utiliser les côtés, cette saison. "La saison dernière, nous procédions essentiellement par des combinaisons dans l’axe", rappelait Preud’homme après Nice. Désormais, c’est sur les flancs que les Rouches construisent. Grâce à l’apport des latéraux, Gavory et Vojvoda, qui ont du coffre et se positionnent très haut, pour exercer un pressing mais aussi pour que les reconversions offensives soient très rapides. Si la qualité de centre, principalement chez Vojvoda, n’a pas toujours été au rendez-vous sur la pelouse du stade Jan Breydel, on sent qu’une nouvelle philosophie de jeu se met en place, comme le but d’Emond, sur un centre de Carcela, l’a prouvé. Au sein de cette nouvelle philosophie, les ailiers offensifs ont eux aussi un rôle important. Souvent positionnés à l’intérieur du jeu, Lestienne et Boljevic (dont le positionnement moyen sur le match de samedi se situe d’ailleurs aux côtés d’Emond) ont tenté de varier un maximum leurs courses et leurs appels. On les a vus venir chercher des ballons de manière plus axiale, demander des passes en profondeur et permuter de temps à autre. De quoi perturber au maximum l’adversaire.
Physiquement, les Rouches sont déjà bien. Si on a senti que certains joueurs avaient un peu de mal à digérer la préparation, la fin de match a prouvé que physiquement, les Rouches sont déjà capables de donner énormément sur le plan physique, ce qui est un des leitmotivs de Preud’homme cette saison (les profils recrutés ont un point commun : ils courent énormément). Les montées de Carcela, Cop et Limbombe ont évidemment eu un impact sur la capacité du Standard à prendre le dessus sur le Cercle, mais on a senti, dès l’heure de jeu, que les Liégeois étaient mieux préparés et à même de donner plus en fin de rencontre. Ce qui peut expliquer pourquoi on ne les a jamais senti paniquer malgré le fait que le score était toujours de 0-0 à la 85e minute. Comme si les joueurs de Preud’homme savaient qu’ils finiraient par émerger dans le dernier quart d’heure, où la possession de balle a été de 72 % pour le Standard, contre 28 % pour le Cercle, qui a explosé. Preuve que les exercices de Renaat Philippaerts, le pire ennemi des joueurs durant la préparation, commencent déjà à porter leurs fruits.