José Riga nous parle des offres qu'il reçoit: "La Chine est un défi qui me tente"
José Riga a des offres de Chine et des Émirats mais prend le temps de décider de son avenir.
- Publié le 17-04-2019 à 13h08
José Riga a des offres de Chine et des Émirats mais prend le temps de décider de son avenir. Une brève aventure en Tunisie et un peu de repos. José Riga a vécu une saison 2018-19 plus légère qu’à l’habitude mais certainement pas moins intense. Son passage en Tunisie au Club Africain lui aura fait découvrir un autre contexte de travail et de compétition.
Expliquez la genèse de cette escapade en Tunisie…
"Je suis parti sur un coup de cœur. Je n’avais jamais travaillé au Maghreb et ça m’a tenté. Je n’ai pas trop calculé."
Avez-vous été surpris par les conditions de travail en Tunisie ?
"La situation était très compliquée quand je suis arrivé. Il y avait eu un changement de présidence et le précédent avait laissé des casseroles."
Le but était de faire évoluer le club, de l’européaniser ?
"Le souci est qu’il n’est jamais question de projet mais de court terme. Plusieurs fois, je leur ai demandé pourquoi avoir pris un coach belge si c’est pour me demander de bosser à la tunisienne. Prends un coach local alors. À mon arrivée, ils voulaient apprendre, s’adapter mais dès que la pression a fait son apparition, ils revenaient à leurs méthodes."
Avez-vous tout de même réussi à faire en partie ce que vous vouliez ?
"Les gens étaient étonnés du jeu mis en place. On construisait, ce qui n’est pas courant ici. Ça s’est bien déroulé dans l’ensemble avec les difficultés inhérentes au pays. Prenez notre match amical contre un club libyen. On a dû interrompre le match plusieurs fois à cause d’un jeu trop agressif…"
Que vous a appris cette expérience ?
"Elle s’ajoute à celles que j’avais connues par le passé. Je sais qu’à refaire, j’aurais une autre approche. J’y ai appris la patience alors que j’ai tendance à chercher la perfection au plus vite. Puis, j’ai adoré remettre le bleu de travail, refaire du vrai terrain."
Pourquoi êtes-vous parti ?
"Le président a voulu que je devienne manager général mais ce n’était plus possible. Il commençait à y avoir des soucis donc j’ai préféré qu’on stoppe la collaboration. Je me suis un peu sacrifié pour le club."
Votre prochain défi sera aussi à l’étranger ?
"La Belgique n’est pas trop petite pour moi mais j’aime découvrir la réalité d’autres compétitions, vivre d’autres expériences."
Vous avez des offres de Chine et des Émirats…
"La Chine est un défi qui me tente. Les Émirats aussi car je m’y suis bien senti au Qatar."
La Chine, c’est pour aller voir pourquoi une telle hype touche ce pays ?
"On en parle tellement que j’ai envie de voir ce que c’est. C’est une culture très différente de ce que j’ai connu en Tunisie : ponctualité, obéissance, travail. J’ai l’impression qu’ils veulent vraiment européaniser leur foot. Il y a une envie d’apprendre et de progresser."
Aspirez-vous à un projet à long terme ?
"J’ai un profil pour. On m’appelait le Francky Dury wallon à Mons, hein. (rires) Si je sens que je suis suivi dans ce que je mets en place, je me vois plus sur du long."
Et retrouver un job de gestion comme à Aspire et à l’AC Milan ?
"J’aime encore le terrain mais je ne ferme aucune porte."