Un Standard au double visage loin de Sclessin
Depuis l’instauration des playoffs, le club liégeois est à la peine en dehors de ses bases.
- Publié le 26-02-2019 à 06h53
- Mis à jour le 26-02-2019 à 07h57
Depuis l’instauration des playoffs, le club liégeois est à la peine en dehors de ses bases. "Les statistiques sont là. Il faut être honnête : à la maison, on est forts mais en déplacement, on n’a pas la même personnalité."
Guillermo Ochoa a parfaitement bien ciblé le mal qui touche les Liégeois depuis de nombreuses saisons.
Depuis le retour de Michel Preud’homme l’été dernier, le Standard carbure à domicile avec 30 points sur 39 engrangés, et une différence de buts positive de + 14, ce qui en fait le meilleur club at home devant Bruges, 29 unités.
En dehors de ses bases, le Standard n’est plus ce rouleau compresseur qui est capable de renverser n’importe quelle situation. Au contraire, rares sont les fois où les Liégeois ont su se faire violence pour inverser la tendance à l’extérieur.
Le bilan des Rouches loin de Sclessin est donc catastrophique avec 16 unités prises sur 39 et une différence de buts négative de - 2.
"Il est vrai que l’on connaît des difficultés à l’extérieur cette saison, même si on a tout de même eu plusieurs bonnes prestations. Au-delà de ça, ce que je recherche pour mon équipe, c’est de la constance. C’est ça qui nous fait encore défaut. C’est ce qui différencie les grandes des petites équipes", assurait Michel Preud’homme en décembre dernier, à l’aube d’un déplacement à Saint-Trond, qui voyait le Standard ramener un point en fin de rencontre.
Le Standard qui s’exporte mal, ce n’est pas nouveau. Depuis l’instauration du système de playoffs, le club principautaire a souvent ramé à l’extérieur en phase classique. Le Standard n’a eu la moyenne, en déplacement, qu’à deux reprises en dix saisons !
La première fois, c’était en 2013-2014 lorsque les Liégeois, emmenés par Guy Luzon, survolaient la compétition régulière avec, notamment, 33 unités glanées à l’extérieur sur 45. La saison suivante, la moyenne des Rouches baissait avec 27 points pris sur 45, permettant tout de même au Standard de pointer à la deuxième place du classement away.
Pour le reste, le Standard tourne bien aux alentours de 16 à 17 points pris par saison en déplacement. Le pire bilan remonte à la saison 2015-2016. Sous Slavo Muslin et Yannick Ferrera (Éric Deflandre avait également assuré l’intérim lors de la débâcle, 7-1, à Bruges), les Liégeois n’avaient pris que 15 points sur 45. C’est également cette saison-là que les filets liégeois ont le plus tremblé à l’extérieur avec 35 buts concédés. À titre de comparaison, cette saison, le Standard de Michel Preud’homme n’a encaissé que 17 buts, ce qui est le meilleur bilan après celui de Guy Luzon en 2013-2014 avec seulement 7 buts concédés.
Les saisons passent, les dirigeants changent et les entraîneurs défilent mais les problèmes rencontrés à l’extérieur restent récurrents pour le Standard, qui affiche plus que jamais un double visage depuis plusieurs exercices.
Plus que jamais, la qualification pour les PO1 se jouera à Sclessin, où les Standardmen recevront Mouscron ce vendredi soir (20 h 30). Une victoire permettait aux Liégeois de valider leur ticket pour la grand-messe du football belge et, par la même occasion, les soulagerait pour le dernier déplacement de la phase classique au Cercle de Bruges la semaine prochaine.
Deux sur 15 en déplacement face au top 6 !
Sauf grosse catastrophe lors des trois dernières journées de la phase classique, le Standard disputera bien les PO1 pour la septième fois en dix ans. Pour répondre aux attentes de la direction, à savoir le top 3, les hommes de Michel Preud’homme pourront mettre les bouchées doubles, et ce notamment en déplacement.
Aujourd’hui, les statistiques des Rouches à l’extérieur, face aux actuels pensionnaires du top 6, sont également alarmantes. Le Standard n’a pas remporté le moindre match, prenant 2 points sur 15 avec les partages glanés à Saint-Trond et à l’Antwerp. Pour le reste, les Rouches se sont inclinés de justesse à Anderlecht mais ils ont également sombré à Bruges et à Genk, où ils n’ont jamais été en mesure de rivaliser.
À titre de comparaison, la saison dernière, Ricardo Sa Pinto et ses troupes avaient pris 4 points sur 15 avec un succès à Genk (0-2) et le partage, 1-1, à Charleroi.