Bruges-Standard: pourquoi la confiance a changé de camp
Le Standard monte en puissance alors que la mauvaise passe brugeoise perdure.
- Publié le 02-12-2018 à 12h12
Le Standard monte en puissance alors que la mauvaise passe brugeoise perdure. Hasard du calendrier, le choc entre le FC Bruges et le Standard de ce dimanche aura lieu dans la foulée d’une semaine européenne. C’était déjà le cas voici deux mois lorsque les Rouches, quelques jours après une victoire face aux Turcs d’Akhisar révélatrice de leur début de saison en dents de scie, avaient dominé les Brugeois (3-1) au terme d’un match sérieux et abouti annonciateur de jours meilleurs.
Malgré ce succès liégeois, beaucoup d’observateurs s’accordaient toujours sur la certitude que Bruges avait tout en main pour marcher sur la concurrence et reconduire son titre tout en validant le fait que le Standard version MPH, sur la bonne voie, avait encore besoin de temps pour grandir.
Toutefois, en deux mois, il s’en est passé des choses. Tandis que le Club connaissait une sérieuse baisse de régime, Michel Preud’homme continuait à travailler sereinement au Standard qu’il rêve de façonner, un Standard discipliné, offrant du beau jeu et du plaisir à ses supporters tout en signant des résultats.
Tout ça pour dire que la confiance a peut-être bien changé de camp en quelques semaines de temps. Les données ne sont plus du tout les mêmes.
Le jeu du Standard se met en place
Du temps et de la patience, c’est ce que Michel Preud’homme demandait en début de saison. Et les plus fervents supporters peuvent désormais regarder les sceptiques droit dans les yeux, avec l’assurance que la sauce est en train de prendre. À Courtrai et face à Eupen, les Liégeois se sont montrés appliqués et rigoureux, effaçant les errements coupables observés lors des semaines précédentes, notamment à Zulte, à Mouscron et, pire, contre Knokke, en Coupe. Ce jeudi, les Rouches ont même réussi un exploit là où certains s’attendaient à une débandade, faisant trébucher un FC Séville incapable de se dépatouiller du piège tactique élaboré par le staff.
Les joueurs ont compris le message. Mais plus important, et c’est ce qui requérait le plus de temps, ils arrivent désormais à lire la partition et mettre en musique sur le terrain les propos du chef d’orchestre.
Restant sur deux victoires en championnat, le Standard pourrait signer pour la première fois de la saison une série de trois victoires consécutives sur la scène belge. Et ainsi profiter pleinement du petit faux pas gantois de vendredi, à Lokeren, dans la lutte pour le Top 6.
Bruges manque d’efficacité
Pendant ce même laps de temps, le FC Bruges a patiné sévère ! La défaite sur le terrain du Standard, début octobre, a été le point de départ d’une série noire. Sur les dix derniers matches, le Club n’a signé que deux victoires, dont celle face à un navire monégasque en plein naufrage, en Ligue des Champions… Une défense légèrement plus perméable et un secteur offensif amputé de Vossen, Danjuma et Dennis (de retour mercredi en C1 après un gros mois d’absence) expliquent en partie cette baisse de forme. Les Brugeois n’ont inscrit que 16 buts (et notamment 4 à deux reprises) sur leurs dix dernières sorties alors qu’ils en avaient planté 30 au cours de leurs treize premières, toutes compétitions confondues…
Mais il serait suicidaire d’enterrer le Club trop tôt. Mercredi, les Brugeois se sont montrés très courageux sur le terrain de Dortmund, montrant qu’ils avaient accepté de mettre un genou à terre mais qu’ils étaient prêts à se relever. Ivan Leko s’est d’ailleurs basé sur cette joute européenne pour motiver ses troupes en vue du duel face au Standard. "Tenir le leader de la Bundesliga en échec a ramené de la confiance dans le groupe et nous voulons confirmer dimanche", affirmait-il en conférence de presse, ce vendredi. "Mais vous ne verrez pas le même Bruges que mercredi. Nous voulons gagner et prendre le jeu à notre compte. Nous allons donc jouer haut et presser pour avoir la possession et la circulation du ballon."
Voilà qui ne devrait pas déplaire à un Standard toujours plus à l’aise face à des équipes portant beaucoup le ballon.