Sans mentalité, le Standard ne peut rien espérer
Les Liégeois ont encore perdu des points face à un "petit" du championnat.
- Publié le 01-11-2018 à 21h46
- Mis à jour le 02-11-2018 à 11h27
Les Liégeois ont encore perdu des points face à un "petit" du championnat. Michel Preud’homme avait raison, mardi, de déclarer que le déplacement à Zulte Waregem était moins sexy que la réception de Genk. L’ambiance au stade arc-en-ciel était moins électrique qu’à Sclessin et l’adversaire a pris un malin plaisir à ne pas vouloir prendre la possession du ballon à son compte, soit exactement tout ce que les Liégeois ne supportent pas. Mais cela ne peut suffire à expliquer une telle pauvreté footballistique, d’autant qu’ils ont prouvé, quatre jours plus tôt, qu’ils étaient capables de développer un jeu attractif et dominant.
C’est bien simple : rien n’a marché pendant nonante minutes. Mais, cette fois, ce sont clairement les joueurs qui doivent se regarder dans le miroir. Christian Luyindama, incapable d’être bien positionné, Gojko Cimirot, beaucoup trop maladroit à la relance, Samuel Bastien, trop léger dans la ligne médiane, et Renaud Emond, pas assez présent dans le jeu, pourraient être pointés du doigt mais, hier, chaque joueur a failli à sa tâche. Et c’est collectivement que le club a perdu trois points qui auraient pu lui permettre de créer un premier écart avec le septième.
Ce groupe donne l’impression de jouer à la carte, comme l’attestent les points perdus à Waasland-Beveren (0-0), contre le Cercle de Bruges (0-0), à Eupen (2-1) et à Mouscron (0-0), soit autant de formations collées à la deuxième moitié de tableau. Ce revers à Zulte Waregem semble même être le paroxysme de cette incapacité à se faire mal car les Flandriens restaient sur neuf matches de rang sans victoire et occupaient, au matin de cette treizième journée, la dernière place du championnat.
Michel Preud’homme sait où se situe son principal chantier pour les prochaines semaines car le Standard aura besoin de prendre des points face à des petits qui, pour lui, ressemblent à des monstres, s’il ne veut pas encore jouer avec les nerfs de ses supporters jusqu’au terme de la phase classique. La collaboration avec le psychologue, arrivé suite à la demande du nouveau staff technique, ne sera pas superflue, loin de là, pour apprendre au vestiaire que chaque rencontre est importante, même lorsque les tribunes ne se sont pas remplies, même lorsque le nom de l’adversaire n’est pas ronflant et même lorsqu’il fait froid.
Cela peut sembler être la base pour un footballeur professionnel mais, apparemment, rappeler certains principes n’est pas tout le temps superflu. "Quand nous parlons de reconstruction, cela passe également par là", disait l’entraîneur avant la rencontre. À ce niveau, le boulot reste important mais, au vu de la tête du coach au coup de sifflet final, on ne doute pas qu’il passera le message à ses joueurs…