Le Standard s'est presque réconcilié avec l'Europe
Pour la cinquième saison consécutive, le Standard ne passera pas l'hiver européen. Pourtant cette fois, il n'aura manqué que peu de choses. Notre expert Kevin Sauvage revient sur la campagne rouche.
- Publié le 09-12-2016 à 10h40
- Mis à jour le 09-12-2016 à 11h36
Pour la cinquième saison consécutive, le Standard ne passera pas l'hiver européen. Pourtant cette fois, il n'aura manqué que peu de choses. Notre expert Kevin Sauvage revient sur la campagne rouche.
Le maître mot de cette campagne 2016-2017 qui s'achève sur un bilan comptable mitigé de 7 points sur 18 aura été : efficacité. C'est assurément ce qui aura manqué aux Liégeois pour assurer leur ticket pour les 16es de finale de l'Europa League. En football, on connaît la chanson : avec des si…
Néanmoins, si les Standardmen avaient concrétisé leurs occasions dès le premier match de poules à domicile face à Vigo (notamment via Raman, buteur jeudi soir, qui se loupait à deux reprises), s'ils n'avaient pas attendu la deuxième mi-temps du second match à Sclessin face au Panathinaikos pour se mettre à jouer ou, encore, si la chance avait été avec eux du côté d'Amsterdam, les hommes de Jankovic attendraient patiemment lundi pour connaître le nom de leur adversaire pour les 16es.
Au lieu de cela, les Liégeois doivent se reconcentrer sur le championnat devenu le seul objectif du club après l'élimination précoce en Coupe de Belgique. Après des campagnes désastreuses comme lors de la saison 2013-2014, sous Luzon, où le Matricule 16 faisait honte à son rang en terminant dernier d'un groupe plutôt aisé sans la moindre victoire ou encore après le camouflet de la saison dernière et l'élimination à Molde, le club s'était presque réconcilié avec l'Europe cette saison.
Dans un groupe compliqué, le Standard n'a que très rarement été surclassé par ses adversaires si ce n'est durant la première demi-heure à Amsterdam. Mais l'inexpérience du groupe de Jankovic sur la scène européenne lui aura peut-être été fatale. Jeudi soir, sur les onze titulaires, cinq disputaient la toute première campagne européenne de leur carrière en phase de poules (Hubert, Laifis, Edmilson, Dompé et Mbenza) sans compter qu'avant cette saison, Scholz n'avait disputé que 8 matches européens avec Lokeren.
Durant ces six rencontres d'un niveau bien supérieur à notre Pro League, les Rouches auront appris, ils auront grandi. Ils savent désormais que ces petits moments d'inattention qui leur ont déjà fait perdre pas mal de points en championnat se payent cash au décompte final. Les supporters, eux, pourront se satisfaire du fait que leur club n'a, cette fois, pas bâclé sa copie européenne comme ce fut si souvent le cas depuis la belle épopée de 2010 qui voyait les troupes de feu Dominique D'Onofrio échouer au stade des quarts de finale.