Bernd Storck l’annonce: "Il va y avoir des surprises"
Le onze des Mouscronnois va être chamboulé.
- Publié le 15-09-2018 à 16h59
- Mis à jour le 15-09-2018 à 17h00
Le onze des Mouscronnois va être chamboulé. Cela fait maintenant quinze jours que Bernd Storck a pris la succession de Frank Defays à la tête du Royal Excel Mouscron. L’Allemand n’a qu’une seule mission à la tête des Hurlus : maintenir le club en D1. Une mission périlleuse, mal engagée puisque le club est toujours bloqué à la dernière place du classement général sans avoir su engranger la moindre unité.
"Je suis content de ces deux semaines de travail", souligne Bernd Storck. "J’ai surtout travaillé sur ce que j’attendais d’un joueur professionnel de football. Que ce soit aux entraînements ou aux matches. Ils doivent savoir ce que j’attends d’eux. Quand ils sont sur le terrain, ils doivent savoir ce qu’ils doivent faire. Nous n’avons pas le temps de tout répéter."
C’est à la dure que les Mouscronnois sont désormais coachés. Avant la séance d’entraînement, ils ont droit à un Powerpoint leur expliquant la séance du jour. "Et le tout, c’est en anglais puisque c’est la langue universelle. La communication est très importante pour moi. J’ai d’ailleurs discuté avec chacun des joueurs pour bien leur expliquer ma vision des choses. Ce qui est positif, c’est que les joueurs me suivent dans mon raisonnement."
L’esprit d’équipe doit aussi être renforcé selon Bernd Storck. Il est vrai que lors du dernier amical face à Troyes, quelques tensions étaient apparues entre certains joueurs. Christophe Diedhiou avait, par exemple, lancé un "ferme ta g…" vers Aleksa Damjanac. Pour un groupe, ce n’est pas bon. "Cet esprit d’équipe, on doit l’avoir en permanence. Sur le terrain ou en dehors. Avec ou sans ballon. Quand un gars demande le ballon, il ne doit pas dire ‘Hey !’, il doit appeler son coéquipier par son prénom. C’est la base d’un esprit d’équipe."
Dimanche, Bernd Storck verra si ses joueurs ont déjà assimilé la philosophie de l’Allemand. "Je ne veux plus voir de longs ballons, je veux des passes, un jeu au sol. Enfin, je ne vais pas en dire de trop. On en parlera après le match face à Courtrai."
Un match que Bernd Storck appréhende. "Courtrai, c’est très fort. J’ai été voir le match à Genk. Il y a une bonne défense et cette équipe va vite en contre-attaque. On voit dans ce groupe la signature de l’entraîneur. Mais ce sera un bon match pour nous, un bon test."
Bernd Storck dévoilera ce samedi après-midi sa sélection. "Et il y aura quelques surprises", prévient-il déjà…
Il a déjà pris certaines décisions...
Jelavic, Damjanac et Dione sont repartis avec les U21.
Bernd Storck a sa vision du football, sa philosophie. Actuellement, il a un grand groupe à sa disposition. Et contrairement à ce qu’avait dit le Directeur général Paul Allaerts, il n’aime pas ça. "Je ne peux pas travailler avec 25 joueurs et trois gardiens", souligne le nouvel entraîneur de l’Excel. "Pour moi, il me faut 22 joueurs et trois gardiens."
Les premières victimes de l’écrémage du noyau mouscronnois se nomment, et ce n’est pas une surprise, Mario Jelavic, Aleksa Damjanac et Babacar Dione, soit trois joueurs que Frank Defays, déjà, avait prié de rejoindre les U21. Mais Bernd Storck nuance. "Ce n’est pas pour cette raison que je les mets de côté. Ils reviendront mardi avec le groupe et resteront jusqu’à jeudi. Je veux les accompagner pour essayer de les faire progresser."
C’était une des volontés de Bernd Storck : connaître son noyau et faire évoluer les joueurs. "Avec moi, tout le monde est reparti de zéro. Je ne voulais pas me fier à ce que l’on me disait. J’ai regardé beaucoup de matches de l’Excel afin de me forger une opinion."
Et ne comptez pas sur le Teuton pour accorder des traitements de faveur. "Pour moi, le nom n’est pas important ni l’âge du joueur. Ni l’expérience du joueur. Pour moi, le b.a-ba, c’est de pouvoir faire une bonne passe, de ne pas commettre d’erreurs. Que tu sois jeune ou plus âgé, si tu fais une erreur, je serai derrière pour faire corriger cela."
Bernd Storck a amené de la discipline à un groupe visiblement réceptif au message. Un groupe qui sait qu’il devra suivre au pied de la lettre les consignes de son entraîneur, sous peine de s’attirer les foudres.