Bertrand Crasson n'envisage pas un retour dans son club de coeur: "Anderlecht? Non, je ne rêve plus…"
Crasson ne pense pas à un retour au club de son cœur pour le moment. En revanche, il savait que Kompany aurait du mal à réussir.
- Publié le 07-11-2019 à 10h07
- Mis à jour le 07-11-2019 à 11h00
Crasson ne pense pas à un retour au club de son cœur pour le moment. En revanche, il savait que Kompany aurait du mal à réussir. Bertrand Crasson n’a pas perdu son humour. "Dudelange, c’est l’Anderlecht du Luxembourg. Ou on ne peut plus dire cela ?" La situation d’Anderlecht ne l’amuse pourtant pas. "Je suis un Anderlechtois pour la vie. J’y ai passé 17 ans - 5 en équipes de jeunes, 12 comme pro -, c’est un tiers de ma vie. Quand je vois que certains se prennent pour des légendes après quelques saisons au club… De Wilde, Baseggio, Zetterberg, Proto et évidemment Deschacht : voilà des légendes."
Un retour au Parc Astrid n’est pas dans ses pensées pour le moment. "On s’était vus, il y a 12 ou 13 ans. On avait parlé du poste de T3, mais cela ne s’est pas fait, pour des raisons qui ne m’appartiennent pas. Depuis lors, je ne rêve plus. Mais sans rancune. J’accepte le choix stratégique du club. Je ne lui souhaite que du bien. C’est le plus beau club. Suivi par l’Ajax."
Crasson a eu Vercauteren comme coach. "Frankie est l’homme qu’il fallait, avec son expérience."
Le football de Vincent Kompany, Crasson n’y croyait pas. "Vincent n’est pas le seul qui voulait le pratiquer. Vous avez vu le PSV contre l’AZ ? Ils se sont fait démolir. C’est beau et vendeur de vouloir construire une attaque en jouant à la baballe avec son gardien dans son propre rectangle, et de chercher l’ouverture comme dans un labyrinthe. Mais il suffit d’une seule mauvaise passe, d’un mauvais contrôle, d’une mauvaise ligne de course, d’un faux bond ou d’un moment d’inattention pour que l’adversaire te découpe. C’est un jeu très risqué."
Et Manchester City, alors ? Crasson : "Ils sont champions d’Angleterre, oui. Mais ils n’ont jamais rien gagné en Europe. Et tu as vu leur budget ? Leur réserviste le moins cher coûte 50 millions."
Crasson savait que la tâche de Kompany serait difficile. "À Anderlecht, on change toujours tout. Au début de cette saison, Vincent a reçu les pleins pouvoirs. Mais comme dans une société, il faut déléguer. Il ne l’a pas fait assez. Il a aussi amené toute la structure de Manchester City à Anderlecht, avec des Anglais. Mais les joueurs d’Anderlecht n’ont pas le bagage pour accrocher leur wagon à celui de Kompany. Avec des joueurs plus âgés, cela aurait peut-être marché. Mais il a écarté des joueurs cadres comme Trebel, Kums et Didillon. Il a préféré des profils de joueurs plus malléables."