Frankie Vercauteren a bossé sur quatre chantiers
Il a bien profité des deux semaines de trêve pour mettre le RSCA à sa sauce. Frankie Vercauteren est arrivé à un bon moment à Anderlecht. Il a pu analyser calmement le match à Charleroi depuis la tribune du Mambourg avant d’avoir deux semaines pour travailler à l’abri des regards, en pleine trêve internationale. Quinze jours qui n’étaient vraiment pas de trop. Le nouveau T1 avait du boulot pour ajuster certains domaines. (...)
- Publié le 20-10-2019 à 08h00
- Mis à jour le 20-10-2019 à 08h01
Il a bien profité des deux semaines de trêve pour mettre le RSCA à sa sauce.
Frankie Vercauteren est arrivé à un bon moment à Anderlecht. Il a pu analyser calmement le match à Charleroi depuis la tribune du Mambourg avant d’avoir deux semaines pour travailler à l’abri des regards, en pleine trêve internationale. Quinze jours qui n’étaient vraiment pas de trop. Le nouveau T1 avait du boulot pour ajuster certains domaines. 1 Les coups de pied arrêtés : "On doit faire bien mieux"
Le RSCA est bon dernier au classement des buts sur coup de pied arrêté. Bonnet d’âne. Un seul but est venu d’une phase arrêtée cette saison en championnat. Et encore, c’était un penalty à Courtrai. Même quand on compte le but annulé de Chadli à Charleroi sur un coup de coin de Verschaeren, c’est peu, beaucoup trop peu. "Dans le foot d’aujourd’hui, il faut marquer un but sur trois via une phase arrêtée", confirme Vercauteren. "Pour certaines équipes, c’est même deux sur trois. On a reçu 56 corners cette saison et on a juste marqué ce but annulé à Charleroi. On doit trouver de l’efficacité dans ce domaine. Pendant les deux semaines, on a réfléchi à voir comment on pouvait y arriver. On a travaillé ça en tout cas."
2 L’aspect physique : "Apprendre à gérer la deuxième mi-temps"
Si l’attaque du Sporting est l’une des pires de l’élite jusqu’à présent (8 buts en 10 matches), la défense présente des chiffres corrects (12 buts pris, autant que La Gantoise avant les matches de ce week-end). Une statistique a quand même retenu l’attention de Vercauteren : le RSCA prend trois fois plus de buts en deuxième mi-temps qu’en première. Un problème physique ? "Ce serait trop réducteur", répond-il. "C’est un mix entre le physique, le mental et l’expérience. À Charleroi, j’ai vu une bonne deuxième mi-temps d’Anderlecht, notamment sur le plan physique. C’est donc la preuve que les joueurs peuvent le faire. Il faut par contre apprendre à bien gérer une deuxième mi-temps, même quand tu es fatigué. Il y a des choses qu’on peut mieux faire."
3 L’aspect mental : "Toujours la pression ici"
C’est une situation inhabituelle à Anderlecht : une 13e place, juste derrière son adversaire du jour qui ne réalise pourtant pas une grande saison jusqu’à présent. "Et pourtant, je n’ai pas récupéré un groupe dont le moral était à zéro", intervient Vercauteren. "Ce n’est pas une équipe qui doute, au contraire. J’ai vu de l’engagement et de la motivation à l’entraînement. Ensemble, on n’a pas parlé du passé, on est tous tourné vers le futur dans le but d’améliorer les résultats. C’est ce qui est le plus important. On doit juste trouver le chemin vers la victoire. Je ne regarde pas le classement. Qu’on soit en haut ou en bas, la pression est la même dans cette maison : il faut faire des résultats."
4 Le scouting du STVV : "Un plan bien préparé pour nous faire mal"
Pendant ces deux semaines, Frankie Vercauteren a pu se concentrer sur son équipe. L’aspect scouting était, exceptionnellement, moins important. Pas parce qu’il se moque de Saint-Trond mais parce qu’il connaissait déjà bien les Canaris. "Avec OHL, c’était notre adversaire en Coupe de Belgique. On avait donc pu beaucoup les observer. On voit vite la griffe de Marc Brys, que j’ai aussi souvent affronté en D1B quand il était au Beerschot et moi au Cercle. Je sais qu’il va nous préparer un plan. Ceux qui imaginent que la réception de Saint-Trond est un début facile se trompent. Ce sera compliqué et mes joueurs sont au courant."
"Vercauteren ne fera pas table rase"
Frankie Vercauteren et Marc Brys, son homologue à Saint-Trond, se connaissent bien. Au mois de mars 2018, ils s’étaient affrontés dans le barrage de montée en D1B. Vercauteren avec le Cercle, Brys avec le Beerschot. "Et c’était Frankie qui l’avait emporté au final après une double confrontation très serrée", rappelle, fair-play, Brys. Alexandre Boucaut, l’arbitre, avait joué un grand rôle en accordant un penalty décisif au Cercle en toute fin de manche retour. Et qui sera au sifflet ce dimanche ? Alexandre Boucaut évidemment. Ce n’est pas ce qui a retenu l’attention de Marc Brys. Il est conscient que Vercauteren va apporter sa touche au RSCA. "Mais je ne suis pas d’accord avec les gens qui disent que les Anderlechtois jouaient naïvement avec Kompany. Ils étaient dominants, la progression n’était juste pas assez visible au fil des matches. J’ai entendu que Vercauteren mettait l’accent sur l’efficacité. C’est normal de vouloir mettre son accent mais je n’attends pas non plus qu’il fasse table rase du passé récent. Le Sporting restera dominant."