Anderlecht, le labo du docteur Kompany
Le manager/joueur avait revu sa formule pour le déplacement à Mouscron mais son Sporting n’est pas encore un produit fini.
- Publié le 05-08-2019 à 06h57
- Mis à jour le 05-08-2019 à 09h11
Le manager/joueur avait revu sa formule pour le déplacement à Mouscron mais son Sporting n’est pas encore un produit fini. Il y a une semaine, après la défaite contre Ostende, nous titrions qu’il faudrait un neuf et de la patience à Anderlecht. Le constat est toujours valable au soir de la deuxième journée, même s’il y avait déjà du mieux dimanche soir à Mouscron. Dans le jeu et au marquoir.
Ce Sporting est toujours en préparation. Kompany est encore dans son laboratoire avec ses éprouvettes. Des bébés-éprouvette vu la jeunesse extrême de son onze. Six U21 ont foulé la pelouse du Canonnier côté bruxellois, dont un qui est né après la Coupe du monde 2002 (Kana qui fêtera ses 17 ans cette semaine). Bonjour le coup de vieux.
Le système de jeu de Kompany est connu depuis longtemps mais il doit encore trouver les bons ingrédients pour obtenir la formule qui fait mouche et réellement débuter son championnat, malgré un premier point pris au Canonnier.
Défensivement, Kompany avait carrément revu sa copie. Des cinq joueurs défensifs, un seul avait survécu au naufrage ostendais : Kompany himself. Pour le reste, un nouveau gardien, deux nouveaux backs (tous les deux médians défensifs de formation) et Sandler à côté de lui dans l’axe.
Les fioles dont Kompany n’avait plus besoin n’ont pas été rangées soigneusement sur le banc mais laissées sur le côté. Tant pis pour Didillon, Bornauw et Cobbaut, trois joueurs dont l’avenir s’inscrit déjà en pointillé. Dans le laboratoire de Kompany, on n’est pas là pour faire des sentiments mais pour trouver un remède radical au mal-être sportif du club.
Dimanche, la dernière ligne new look était en tout cas plus stable que le week-end dernier. Grâce aux bonnes prestations des nouvelles têtes derrière mais aussi parce qu’il y a eu moins de prise de risque. Malgré sa réputation aux pieds, Van Crombrugge a plusieurs fois dégagé loin devant. Même si le manque de gabarit devant rendait quasiment à coup sûr le ballon aux Hurlus.
Offensivement, Anderlecht a aussi évolué en une semaine. Moins flamboyant que lors des vingt premières minutes contre Ostende mais plus direct. Ça restait trop peu efficace quand même. Hormis un ballon sauvé sur la ligne par De Medina, un ancien de la maison mauve, il n’y a pas eu d’occasion vraiment franche.
Ni Gerkens, ni son remplaçant Adzic après la pause ne sont des buteurs. Il est temps que Roofe arrive car cette absence de neuf réduit l’impact des autres joueurs offensifs, notamment Vlap. Il n’y a aucun point d’appui devant.
Pour jouer le haut du tableau, Kompany et la direction devront idéalement aller chercher d’autres ingrédients extérieurs que le seul Roof. Le vivier de Neerpede n’est pas inépuisable. Il faudra juste voir jusqu’à quel point Coucke financera les expérimentations de son nouveau big boss sportif d’ici le 2 septembre.