Nicolas Frutos analyse la situation du RSCA: "Kompany bosse de 6 h à minuit"
Nicolas Frutos était l’invité du premier Grand Débrief de la nouvelle saison.
- Publié le 30-07-2019 à 08h28
- Mis à jour le 30-07-2019 à 17h38
Nicolas Frutos était l’invité du premier Grand Débrief de la nouvelle saison. Même depuis l’Argentine, Nicolas Frutos (38 ans) n’a rien loupé du football belge, celui qui l’a révélé au milieu des années 2000 avec Anderlecht. Devenu consultant pour Proximus, il était l’invité de marque du premier Grand Débrief de la saison pour balayer toute l’actualité du week-end.
Son départ du RSCA : "J’avais encore deux ans de contrat quand j’ai décidé de partir. J’avais succédé à René Weiler et j’ai pu coacher pendant quatre matchs. Hein (Vanhaezebrouck) est ensuite arrivé. J’ai eu quelques réunions avec lui et il était hyper-gentil. Mon départ, c’était un choix personnel. Je ne peux pas dire que je sentais que le club allait être vendu mais je voyais bien que tout n’était pas très clair à l’intérieur. Des gens me disent parfois que j’ai fait un mauvais choix en partant. Mais quel mauvais choix ? J’ai pu aller apprendre ailleurs et continuer à étudier. Je n’ai que 38 ans. Ma dernière expérience, c’était coach au Chili dans un club qu’un ami venait de racheter. Je savais que c’était juste pour un court laps de temps. À l’avenir, je veux redevenir entraîneur."
La première de Kompany : "La philosophie que Kompany veut mettre en place va prendre énormément de temps. Il y a encore beaucoup de repères à trouver sur le terrain. Sa décision de mettre autant de jeunes était très forte. La direction pourrait dire : "Si on ne met pas Kums, on ne pourra pas le vendre." Mais tant pis, Kompany reste dans sa philosophie et prépare les jeunes. Il sait qu’il n’y a qu’en match qu’on pourra savoir si le jeune est prêt ou pas."
Le mercato du RSCA : "Il faut vraiment acheter un attaquant. Dimanche, il y a eu des occasions mais il faut quelqu’un pour les concrétiser. Gerkens n’est pas un numéro neuf. Doku et Amuzu sont percutants mais ils n’ont pas l’expérience pour bien placer le centre au bon moment. Ce sera important que Nasri soit fit. Maintenant, il faut encore trouver l’attaquant. C’est difficile sans l’attrait de la Coupe d’Europe, sauf si tu mets un paquet d’argent. La philosophie de Kompany. Il aura besoin de temps mais aussi de renforts."
La double casquette de Kompany : "Sa double fonction, je ne suis pas pour. On a aucune base statistique pour savoir si ça marche ou pas. J’ai été joueur et manager. Je n’imagine pas faire les deux en même temps. Quand j’étais coach, je n’avais parfois pas le temps de voir des vidéos, etc. Et lui doit en plus s’entraîner. Mais bon, Kompany est hyper-pro. À mon avis, il doit bosser de 6 h du matin à minuit. Heureusement qu’il n’y a pas la Coupe d’Europe en plus. Dimanche, on a en tout cas pu voir qu’il restait un joueur exceptionnel."
La gestion de Carcela au Standard : "Quand j’étais joueur, je me demandais parfois pourquoi un coach faisait telle ou telle chose. Maintenant que je suis de l’autre côté de la ligne, je comprends mieux. Je trouve que Preud’homme a été très intelligent dans la gestion de Carcela. De manière plus globale, il parvient à garder le même style de jeu alors que beaucoup de nouveaux joueurs sont arrivés. C’est la force de Preud’homme. On voit directement que c’est son équipe à lui. Il y a beaucoup de joueurs mais c’est une bonne chose. Pour moi, le Standard est le grand candidat au titre avec Bruges."
La victoire de Genk : "Je suis super content pour Mazzù. Beaucoup de gens attendaient la défaite d’un francophone dans un club bien néerlandophone Cela fait des années qu’il mérite une place dans un club du top 5."