"Lotto Park": voici ce que touchera le RSCA
La Loterie nationale a signé un joli chèque au RSCA pour le baptême du Lotto Park.
- Publié le 13-07-2019 à 07h28
- Mis à jour le 13-07-2019 à 16h05
La Loterie nationale a signé un joli chèque au RSCA pour le baptême du Lotto Park. Vendredi après-midi, l’orange grondait pendant le baptême officiel du Lotto Park à Anderlecht. Comme la colère de certains supporters qui n’acceptent pas le changement de nom du stade. Au bout de 36 ans, Constant Vanden Stock a dû laisser sa place à une marque. Marc Coucke avait prévenu Roger Vanden Stock quelques jours avant l’officialisation.
Pendant 30 minutes (dont un clip joliment réalisé), les dirigeants du Sporting ont donné toute une série d’arguments pour convaincre les plus romantiques : le nom Parc reste, le stade avait déjà changé de nom auparavant, l’ancienne direction pensait également au naming avant le rachat, tout le monde fait ça en Europe…
Mais le seul véritable argument est évidemment financier. David Steegen, public affairs manager au RSCA, n’a pas cherché à le cacher lors de son discours. "Sans des sponsors comme Lotto, Kompany ne serait pas revenu, Nasri n’aurait pas signé et on n’arriverait pas à former des jeunes comme Verschaeren."
Après Gand, Ostende, Malines et Genk, Anderlecht est le cinquième club de Pro League à succomber au "naming". C’est beaucoup moins qu’en Bundesliga où 70 % des stades ont un nom de marque. Chez nos voisins néerlandais, c’est près de la moitié des équipes d’Eredivisie qui ont vendu le nom de leur enceinte.
Pour remplacer Constant Vanden Stock par Lotto, Anderlecht a réussi un joli coup financier. La Loterie nationale a versé 1,35 million. Un beau contrat sponsoring mais plus le gros. BNP paie 3 millions (avec des bonus possibles).
Ce "naming" à 1,35 million, c’est évidemment plus Versluys à Ostende (450 000€/an) mais c’est également mieux que, par exemple, Brighton en Premier League (1,3 million€/an).
Sans surprise, le Sporting reste par contre à bonne distance des grosses cylindrées européennes. Manchester City détient le record : Etihad verse 21,4 millions par an pour baptiser le stade. Emirates donne 17,1 millions à Arsenal.
À Anderlecht, on nous explique que l’idéal est de construire un nouveau stade en lui donnant directement le nom du sponsor. L’impact est plus grand pour la marque. C’est ainsi que Lyon touche 6 millions par an de Groupama. Même Nice obtient plus que le RSCA grâce à Allianz (1,8 million).
Lotto et Anderlecht ont signé un contrat de cinq ans en 2018. Le naming du stade est donc assuré pour les quatre prochaines années. Et quid en cas de déménagement ? "Même si on trouvait l’endroit parfait maintenant, il faudrait plus de quatre ans pour que le stade soit construit. Vous connaissez les difficultés à ce niveau en Belgique, notamment avec les permis de bâtir…", sourit Jo Van Biesbroeck, le CEO du Sporting.