UEFA, mercato tardif et TAS: les 5 qualifs européennes les plus folles de l'histoire d'Anderlecht
Anderlecht a encore une chance de jouer l’Europe via un scénario surprenant. Et ce n’est pas la première fois dans sa riche histoire.
- Publié le 02-05-2019 à 08h21
- Mis à jour le 02-05-2019 à 10h25
Anderlecht a encore une chance de jouer l’Europe via un scénario surprenant. Et ce n’est pas la première fois dans sa riche histoire. Depuis sa naissance en janvier 1965, Marc Coucke a toujours connu Anderlecht en Coupe d’Europe. Il reste maintenant à voir si le président croit aux miracles.
Avec la victoire de Malines en finale de la Coupe de Belgique mercredi après-midi, le Sporting retrouve un espoir de poursuivre la troisième plus belle série d’Europe (seuls le FC Barcelone et Benfica font encore mieux) au moins une année de plus.
Il "suffit" désormais aux Anderlechtois de terminer cinquièmes puis de battre le vainqueur des playoffs 2 pour obtenir le tout dernier ticket européen (qualification pour le deuxième tour préliminaire, aller le 25 juillet).
Un miracle ? Oui, mais ce ne serait pas la première fois pour les Mauves. Lors des 55 qualifications européennes précédentes, ils ont quelques fois cravaché jusqu’au bout du bout du championnat. Et même au-delà à deux reprises. Petit voyage dans le passé.
1. La qualification européenne la plus tardive
Nous sommes au printemps 1998. Anderlecht vit une saison cauchemardesque. René Vandereycken a été viré en novembre et Arie Haan est chargé de sauver les meubles en qualifiant le RSCA en Europe. À deux journées de la fin, Anderlecht a un point de retard sur Harelbeke, quatrième.
Lors de la 33e journée, le Sporting bat Harelbeke et repasse un point devant (victoire à deux points). Mais il faut encore aller gagner à Beveren pour empêcher Harelbeke de revenir lors de l’ultime journée. Chose faite à la… 92e minute grâce à un but du flop Gaston Taument d’une reprise loupée. Un miracle !
Mais ce n’est pas fini. L’affaire Nottingham a éclaté quelques mois plus tôt. L’UEFA veut punir Anderlecht en le privant d’une saison en Europe. La direction bruxelloise joue sa dernière carte devant le TAS, qui, dix jours après la fin du championnat, autorisera le RSCA à jouer la Coupe UEFA !
2. La qualification européenne la plus surprenante
Après 33 des 34 journées du championnat 1996-1997, Anderlecht est cinquième et première équipe non qualifiée pour l’Europe. Il faut un miracle pour dépasser Lommel, quatrième, qui a un point d’avance.
La dernière journée offre un scénario fou : Lommel craque à Lokeren (3-3) tandis que le Sporting bat Malines (2-0). Un succès qui offre la quatrième place mais qui a une autre conséquence, surprenante : elle relègue le KaVé en deuxième division. L’histoire va-t-elle repasser les plats (avec une sauce différente) vingt-deux ans plus tard ?
3. La qualification européenne la plus vintage
Une histoire qui sent bon le foot d’avant. Il faut remonter en 1958. À l’époque, il n’est pas compliqué de comprendre le système de qualification en Europe : seul le champion a son billet (pour la Coupe des Clubs champions).
Il y a quand même une autre manière d’aller faire des excursions sur le Vieux Continent : la Coupe des Villes de foire, où il faut… s’inscrire. Ce que le Sporting ne fait pas en 1958.
Pour être européen, il faut donc gagner le championnat. Chose que les Bruxellois feront lors de la toute dernière journée en battant Verviers (4-0).
4. La qualification européenne au timing le mieux choisi
Saison très compliquée en 1979-1980. À 180 minutes de la fin du championnat, Anderlecht est… sixième ! Lors des deux dernières journées, le Sporting parvient à dribbler le Lierse à la cinquième place, notamment grâce à un point arraché contre le Standard (1-1).
Normalement, cette cinquième place ne suffisait pas. Sauf cette année-là. L’UEFA venait pile d’accorder deux tickets supplémentaires à la Belgique, passant de quatre à six (cinq via le championnat, un via la Coupe). Urbain Braems et ses hommes peuvent souffler…
5. La qualification européenne la plus stressante
Depuis que la Coupe d’Europe a été inventée, Anderlecht a toujours fini dans le top 5. Toujours, sauf une fois : en 1972-1973. Le Sporting finit très loin des places européennes. Mais il reste une toute dernière chance, via la Coupe de Belgique.
Quand le championnat se termine, on joue les demi-finales de la Coupe. Un déplacement au Lierse est au programme. Le score est toujours vierge au bout des nonante minutes mais Paul Van Himst sauve le Sporting en marquant l’unique but.
Il reste encore une marche : la finale. Contre le Standard. Dans un match serré, les Bruxellois s’imposent (2-1) grâce à un doublé d’Attila Ladinszky… que la direction vient tout juste d’engager. Cette finale était son tout premier match au RSCA. À l’époque, les dates de mercato n’existaient pas encore…