Ouf, Rutten n'est plus obligé de faire semblant
Il est habituel pour la presse de dresser le premier bilan d'un entraîneur après son 100e jour au club. Le 100e jour au RSCA pour Fred Rutten, c'était ce mardi 16 avril. Ce fut aussi son dernier.
- Publié le 16-04-2019 à 11h49
- Mis à jour le 16-04-2019 à 14h20
Il est habituel pour la presse de dresser le premier bilan d'un entraîneur après son 100e jour au club. Le 100e jour au RSCA pour Fred Rutten, c'était ce mardi 16 avril. Ce fut aussi son dernier.
L'ère Rutten restera comme l'une des plus bizarres de l'histoire du Sporting. La plus bizarre de toute, même. Arrivé le 6 janvier, la veille du départ en stage hivernal, le Néerlandais n'était pas le premier choix de la direction. Il en était bien conscient. Comme il savait que ses chances d'aller au-delà de la saison 2018-2019 étaient faibles. Bref, un intérimaire. Mais un intérimaire qui débarque quand même avec son adjoint. Bizarre...
Pour rebooster l'équipe, Rutten avait décidé d'adopter une approche opposée à celle son prédécesseur, Hein Vanhaezebrouck: des séances très light et ludiques, des briefings tactiques très courts et la volonté de mettre un maximum d'expérience dans le onze, tant pis pour les promesses du club. Cela a marché contre les petits mais cela n'a pas suffi contre les grands. Le coach a arraché la qualification pour les playoffs 1 mais il ne pouvait pas faire de miracle non plus. L'effectif était trop faible et il l'a vite compris. Et le noyau ne pouvait même pas compenser par une condition physique parfaite vu la faiblesse des entraînements. En playoffs, ça ne pardonne pas.
Quand on lui demandera s'il regrette d'avoir accepté de reprendre Anderlecht, Rutten répondra sans doute "non" mais il pensera le contraire. Comme Vanhaezebrouck avant lui, ce court mandat au RSCA aura écorné son image de marque. Pour qu'un entraîneur puisse réussir au Sporting, il faudra attendre une grosse injection de qualités et d'expérience dans le noyau. En janvier, Kasper Hjulmand était déçu d'avoir loupé le poste d'un cheveu suite à des négociations compliquées entre les clubs mais le Danois doit être soulagé aujourd'hui de ne pas avoir dû se farcir cette période si compliquée. Que ce soit lui ou un autre, le futur T1 devra exiger de nombreux renforts avant de poser sa signature au bas du contrat.
Rutten doit aujourd'hui être heureux de ne pas devoir faire semblant pendant encore six matches de playoffs. Comme certains joueurs doivent être heureux de retrouver l'espoir de jouer d'ici la fin de saison. On pense à Cobbaut, Saelemaekers, Doku et Kayembe. Il y a un autre qui doit rire dans sa barbe: Zetterberg, que le coach néerlandais avait tenté de se payer par presse interposée, en vain. Peut-être le seul coup d'éclat qui restera de l'ère Rutten...