Anderlecht ou retour les pieds sur terre
Anderlecht s’est incliné sur la pelouse du Club de Bruges. Les Mauves ont manqué de justesse à de nombreux niveaux.
- Publié le 27-08-2018 à 06h51
- Mis à jour le 27-08-2018 à 11h28
Anderlecht s’est incliné sur la pelouse du Club de Bruges. Les Mauves ont manqué de justesse à de nombreux niveaux.
Le 15 sur 15 n’était pas un objectif atteignable pour Anderlecht. Les Mauves ont été remis à leur place et cassés dans leur bel élan par une solide équipe. Bruges s’affirme comme l’autre grand candidat au titre, Anderlecht tirera, lui, les leçons d’une défaite qui offre beaucoup de pistes d’amélioration.
Trebel dépendance
Pour contrer la force de frappe des Bruxellois, Ivan Leko avait un plan : bloquer Adrien Trebel. Le Français a été surveillé de près. Même Wesley revenait lui gratter des ballons par derrière.
Cette surveillance spéciale a payé. Durant une bonne partie de la première période, Anderlecht était inexistant. Après la pause, le Français n’a pas su apporter assez de créativité pour forcer la dernière passe.
La Trebel dépendance est bien réelle et a parfaitement été exploitée par les Brugeois.
Inspirés dans les airs (ils ont gagné beaucoup de duels, surtout sur phases arrêtées), ils ont rapidement pris l’avance sur corner. Les Brugeois ont été injouables durant un quart d’heure. Anderlecht n’avait pas le moindre centimètre pour développer son jeu. Tout laissait présager une promenade brugeoise sur sa pelouse.
Les hommes de Vanhaezebrouck sont toutefois progressivement revenus dans le match. Ils ont dû compter sur la seule grosse erreur de la défense de Bruges pour rétablir l’égalité contre le cours du jeu.
Une égalisation synonyme de déclic. Les Mauves ont recommencé à poser leur jeu et à développer davantage de jeu. Adrien Trebel a retrouvé de la liberté mais pas assez pour rééquilibrer le match.
Un jeu trop direct
Face au jeu tout en pressing et en duels de Bruges, Anderlecht a eu du mal à répondre par un jeu construit. Le développement par l’arrière a souvent laissé place à des ballons très (voire trop) verticaux.
Le trio défensif a souvent dû allonger sa première passe. Ce qui a donné lieu a beaucoup d’approximations et a des situations inhabituelles de ballons qui n’atteignent pas la cible.
Cette solution était toutefois la seule. L’occupation du terrain du Club Bruges a laissé peu d’occasions à Anderlecht de jouer comme il le souhaitait.
La défense pose question
La défense reste un gros point de travail à Anderlecht. Si Vranjes est une exception à la règle, ses compères font encore beaucoup de petites erreurs évitables.
Le deuxième but de Bruges illustre parfaitement les soucis du RSCA : Amuzu couvre le hors-jeu, Bornauw laisse trop facilement filer Vanaken, Milic manque de tranchant au moment de s’opposer au buteur et même Trebel a du mal à bien se placer pour gêner le mouvement de Vormer. Ce manque d’automatismes coûte des buts chaque semaine ou presque.
La motivation était au rendez-vous, en témoigne le rush final. Elle n’a toutefois pas suffi. L’équipe est jeune, peu habituée à jouer ensemble. Plus que de la motivation, c’est une dose d’expérience et surtout de hargne qui leur a manqué.