La galère estivale de Leander Dendoncker
Leander Dendoncker est rentré lundi à Anderlecht, toujours dans l’attente d’un transfert qui ne vient pas après plusieurs refus, notamment celui des… 19,6 millions de l’OM, et un divorce avec son agent historique.
- Publié le 07-08-2018 à 06h41
- Mis à jour le 07-08-2018 à 08h32
Leander Dendoncker est rentré lundi à Anderlecht, toujours dans l’attente d’un transfert qui ne vient pas après plusieurs refus, notamment celui des… 19,6 millions de l’OM, et un divorce avec son agent historique. Un été compliqué malgré une première Coupe du Monde ! "Notre Diable Rouge bronzé rejoint le groupe ! Bienvenue à la maison #sportingboy", a tweeté le RSCA lundi après-midi pour saluer le retour à Neerpede de Leander Dendoncker après ses trois semaines de vacances post-Coupe du Monde. Il a passé ses tests médicaux chez Energy Lab à Gand. Il doit reprendre l’entraînement collectif ce mardi.
Même s’il reste encore trois grosses semaines de mercato en Belgique, ce n’est pas du tout ce que Dendoncker avait prévu. Après le Mondial, il n’imaginait pas devoir repasser par la case RSCA. Il espérait plutôt repartir d’une page blanche dans un nouveau club après une dernière saison compliquée à Anderlecht.
Mais rien ne s’est passé jusqu’à présent.
Les occasions n’ont pas manqué cet été, mais le deal n’a jamais pu être finalisé, provoquant de la frustration et de l’impatience parmi l’entourage du joueur. Au point de provoquer un divorce avec Christophe Henrotay, l’agent historique de l’Anderlechtois. Retour sur sa galère estivale.
FC Séville
Le club espagnol, septième en Liga la saison passée, avait fait de Dendoncker l’une de ses pistes prioritaires. Christophe Henrotay, le désormais ex-agent, avait réglé le dossier en compagnie de Juanma Lopez, agent d’Alvaro Morata (Chelsea), mais aussi de Joaquin Caparros, le directeur sportif de Séville.
Le club andalou était prêt à payer un peu moins de 15 millions pour le Diable. Alors que cela semblait en bonne voie, tout a capoté quand un autre agent, visiblement engagé par la famille Dendoncker, s’est glissé dans le dossier. Une situation qui n’a pas du tout plu à Caparros, et le club a mis fin au deal. C’est aussi ce qui a provoqué la cassure entre les Dendoncker et Henrotay.
Marseille
L’Olympique de Marseille était également très intéressé par Dendoncker. Ce sont même les Français qui ont fait la plus belle offre financière au RSCA : 19,6 millions. Une somme qui ravissait Marc Coucke. Problème : la famille Dendoncker a refusé car l’OM s’était associé à Doyen Sports dans ce dossier.
Doyen Sports, c’est un fonds d’investissement spécialisé en sport qui prête de l’argent aux clubs pour acheter des joueurs qui auraient été financièrement intouchables sans cette manne de billets. En contrepartie, Doyen Sports touche des intérêts lors du remboursement de la somme, mais sans jamais posséder le joueur acheté, histoire de contourner la loi interdisant la tierce propriété (TPO). Une pratique légale, mais qui ne plaisait pas au clan Dendoncker. Le deal à 19,6 millions est donc tombé à l’eau, à la grande déception de Coucke.
Crystal Palace
Dendoncker a également la cote en Angleterre. Plusieurs clubs de Premier League le suivent depuis des mois. West Ham et Crystal Palace avaient notamment tenté leur chance lors du dernier mercato hivernal, mais Anderlecht avait refusé les offres. Crystal Palace est revenu à la charge cet été en proposant 15 millions au Sporting. Une somme suffisante pour convaincre les dirigeants, mais pas le joueur. Dendoncker a refusé, espérant séduire un club plus prestigieux que le 11e du dernier championnat d’Angleterre.
Et maintenant ?
Dendoncker est toujours à Anderlecht mais il espère s’en aller rapidement. Au Sporting, on avait aussi tablé sur un départ lucratif de l’unique Diable de Russie évoluant encore en Pro League.
Plusieurs clubs restent à l’affût dans ce dossier, notamment Crystal Palace qui espère toujours convaincre le joueur d’ici à jeudi, dernier jour du mercato anglais. Un autre club, dont l’identité n’est pas encore connue, préparerait aussi une offre. Les chances de voir Dendoncker partir restent donc grandes.
Tout n’est pas simple pour autant, notamment parce que Dendoncker travaille désormais sans agent fixe. Andrès, le grand frère de Leander, sert de relais au joueur. Ce mécanicien de profession est d’ailleurs officiellement répertorié comme l’agent de Leander sur le site de l’Union belge de football. L’agent néerlandais Rob Janssen est, comme nous l’écrivions dans notre édition de lundi, l’un des hommes sur le coup. L’été passé, il avait expliqué à la famille que Ronald Koeman voulait Leander à Everton. Mais Koeman n’est plus à Everton, limogé dès le mois d’octobre.
De son côté, Christophe Henrotay reste concerné par le dossier Dendoncker même s’il n’est plus le représentant du joueur. Il est toujours l’agent mandaté par le RSCA pour vendre le Diable. Henrotay pourrait donc apporter de nouvelles offres, mais ce ne serait plus lui qui négocierait le contrat du joueur s’il accepte l’une de ses offres.
En attendant, Leander Dendoncker reprendra l’entraînement ce mardi à Neerpede.