Bière, Wag et Uruguay: la folle vie de Frank Boeckx
Le nouveau titulaire entre les perches anderlechtoises est un personnage haut en couleur, loin des clichés sur les footballeurs. Portrait.
- Publié le 29-11-2016 à 12h48
- Mis à jour le 29-11-2016 à 13h01
Le nouveau titulaire entre les perches anderlechtoises est un personnage haut en couleur, loin des clichés sur les footballeurs. Frank Boeckx n’aime pas que le football. Il suit beaucoup d’autres disciplines, notamment le golf, mais sa grande passion, c’est le snooker. Dans ce sport, il excelle. "À Anderlecht, il bat tout le monde", explique Silvio Proto. "Il maîtrise même des coups assez difficiles. D’ailleurs, tout le monde l’appelle Benny backspin au club. Le backspin, c’est un geste technique. Frank peut aussi s’énerver quand il perd. On faisait des duos, lui et Gillet contre Deschacht et moi. Quand on gagnait, il devenait fou et se disputait avec Guillaume." (rires)
Son look
Non à la moustache d’Hitler
En 2012, il décide de se laisser pousser la barbe jusqu’à ce qu’il retrouve une place de titulaire à Gand. Gunther Schepens, scout pour les Buffalos, s’en moque à la télé flamande : "Je pense qu’il marchera sur sa barbe avant que cela n’arrive." Boeckx est vexé mais il arrive à ses fins quelques semaines plus tard : il prend la place du Néerlandais Padt. Le 12 janvier 2013, il coupe donc sa barbe en postant une série de photos sur Twitter. Il s’amusait en coupant petit à petit sa pilosité faciale jusqu’à ne laisser qu’une petite moustache façon Adolf Hitler. Pour éviter toute polémique, il avait précisé : "Deze schandalige zeker niet" (certainement pas cette coupe scandaleuse).
Son surnom
Frank The tank comme Will Ferrell
Après une qualification en Coupe contre Bruges avec Gand en 2011, Frank Boeckx avait enlevé son maillot pour fêter ça sur la pelouse. Toute la Belgique avait alors découvert un t-shirt où il était simplement écrit : Frank the thank. Il jouait avec ce message sous son maillot depuis deux ans et sa première vision du film Retour à la fac. Dans cette comédie américaine assez grasse, l’acteur Will Ferrell y joue Frank, un personnage qui est capable du pire quand il boit, au point d’être surnommé Frank the tank par ses potes. Boeckx avait trouvé que ce Frank et lui avaient quelques similitudes, outre le prénom. Il ne porte aujourd’hui plus ce t-shirt, volé en 2014 alors qu’il jouait à l’Antwerp.
Sa vie privée
Une Wag grâce à Pepe Reina
Grand fan de Liverpool (au point d’avoir appelé son chien Reina, comme l’ancien gardien espagnol), Frank Boeckx a eu l’occasion d’aller voir les Reds alors d’un match contre Swansea. Il avait été invité par Cesar Arzo, son équipier à Gand et ami de… Pepe Reina. C’est là qu’il fait la rencontre de Stephanie McMichael, un mannequin lingerie anglaise qui s’était fait connaître dans une émission de téléréalité. L’histoire d’amour ne durera que quelques mois, même si Boeckx avait déclaré qu’il "accepterait d’aller sur le banc à Liverpool pour elle".
Son héritage
Une bière à son nom à Gand
Comme à Saint-Trond, Boeckx devient très rapidement populaire, au club et en ville. À tel point que le bistrot Den Drummer lance la Boeckxke sur sa carte. C’est une bière de 33 cl. Le patron du café explique qu’il a accordé cet honneur au gardien qui lui a offert un maillot mais la réalité est un peu différente : Boeckx est un habitué du Den Drummer. "Mais cela ne veut pas dire que je rentre saoul", finit-il par avouer. "J’aime juste aller boire un verre; cela me détend le dimanche après un match."
Son parcours
Mignolet lancé par son accident de la route
Formé au Lierse, Frank Boeckx fait finalement ses débuts avec Saint-Trond en 2005, deux ans après son arrivée. Âgé de 19 ans à l’époque, il était vu comme un grand espoir du club limbourgeois. Deux ans plus tard, il casse une voiture du club et est puni : il doit s’asseoir sur le banc pour deux matches. Deux matches où Saint-Trond lance un autre gamin : Simon Mignolet. Même si les dirigeants trudonnaires de l’époque estimaient que Boeckx avait plus de potentiel, Mignolet ne quittera plus le onze de base, obligeant Boeckx à s’en aller à Gand un plus tard. Il laisse tout de même un excellent souvenir à Saint-Trond où sa joie de vivre était légendaire. Un jour, il s’était même déguisé en… Saint-Nicolas pour tenter d’aller boire un verre incognito sur la Grand-Place.
Ses goûts musicaux
Heavy metal pour répondre à El Ghanassy
Boeckx est fan de musique. Plus particulièrement de rock. Il possède une impressionnante collection de vinyle, à tel point qu’il a une rubrique sur Radio Nostalgie en Flandre : Frank The Vinyl Tank. Il tente de faire découvrir des bijoux méconnus. Il joue aussi régulièrement son morceau préféré : ‘Wish You Were Here’ de Pink Floyd. Ses goûts ne sont pas habituels dans les vestiaires de D1. À Gand, il avait d’ailleurs des problèmes avec Yassine El Ghanassy, grand fan de rap. Un jour, il a stoppé un morceau de rap français lancé très fort dans le vestiaire gantois pour mettre du Pantera, un groupe de heavy metal américain, à fond.
Son équipe de cœur
Il a fondé le fan-club belge de… l’Uruguay
En 2010, il décide de vivre la Coupe du Monde intensément avec ses potes. Les Diables n’y sont pas et la joyeuse bande décide de supporter une autre équipe. Pour décider, ils regardent les cotes les plus faibles sur un site de pari et optent finalement pour l’Uruguay. Un coup de maître puisque Suarez et ses équipiers terminent à une superbe troisième place. Peut-être grâce au soutien de Boeckx et de ses amis qui ont acheté toute la panoplie du parfait supporter uruguayen. Après le succès en Copa America l’année suivante, la bande fonde le tout premier fan-club belge de l’équipe nationale d’Uruguay.
Sa passion
Benny backspin roi du snooker
Frank Boeckx n’aime pas que le football. Il suit beaucoup d’autres disciplines, notamment le golf, mais sa grande passion, c’est le snooker. Dans ce sport, il excelle. “À Anderlecht, il bat tout le monde”, explique Silvio Proto. “Il maîtrise même des coups assez difficiles. D’ailleurs, tout le monde l’appelle Benny backspin au club. Le backspin, c’est un geste technique. Frank peut aussi s’énerver quand il perd. On faisait des duos, lui et Gillet contre Deschacht et moi. Quand on gagnait, il devenait fou et se disputait avec Guillaume.” (rires)