Standard - Anderlecht: tout était prémédité...
- Publié le 13-04-2019 à 07h24
- Mis à jour le 13-04-2019 à 09h59
Sclessin, vendredi soir à 21h45. Derrière la tribune 4, on assiste à des scènes de guerre. Les supporters des deux camps se canardent avec des fumigènes et des pétards. Les forces de l’ordre sont impuissantes. Le noyau dur d’Anderlecht refuse de faire de la place pour le car de l’équipe. Les joueurs et le staff sont donc bloqués dans le vestiaire.
Un enfant est en larmes. Bravo aux casseurs parmi les supporters d’Anderlecht. Ils ont gâché sa soirée et ils l’ont peut-être dégoûté à vie du football. Même des supporters d’Anderlecht - les vrais - pleurent. Certains ont même été blessés à cause des jets de sièges.
Le chapitre le plus noir de l’histoire d’Anderlecht est l’affaire Nottingham, qui a secoué le club à la fin des années 90. Le club a souffert pendant quelques années de ce scandale. On peut désormais y ajouter un nouveau paragraphe, ce 12/04/2019 de la honte.
Que ce soient les joueurs, les entraîneurs et surtout les dirigeants : personne n’avait le niveau d’Anderlecht, cette saison. Sauf les supporters. Ils se sont comportés de façon exemplaire pendant ces longs mois de galère. Ils ont continué à encourager leurs couleurs, malgré les nombreuses défaites.
Mais à Sclessin, certains fans ont complètement foiré. Ils ont été pires que leurs joueurs, qui étaient pourtant très mauvais. Bien sûr qu’Anderlecht se serait pris plus que deux buts si le match n’avait pas été arrêté. Mais cela n’explique pas ces gestes de hooliganisme dont les images feront le tour du monde.
Est-ce qu’on n’aurait d’ailleurs pas pu prévoir le coup ? La semaine passée, déjà, les émeutes après le match contre l’Antwerp faisaient craindre le pire pour la suite des playoffs. Vendredi, des supporters cagoulés sont parvenus à rentrer avec des dizaines de fumigènes dans le stade. De bonne source, on apprend que les actions étaient préméditées par les casseurs. Ils voulaient gâcher ce Clasico.
On ne peut qu’espérer une chose : que les caméras du service de sécurité à Sclessin aient fait leur boulot. Et que malgré les cagoules, le plus possible de responsables seront identifiés et punis avec des peines (interdictions de stade et amendes) maximales.
Décidément, on aura tout vu à Anderlecht, cette saison. En achetant Anderlecht, Marc Coucke (absent à Sclessin) n’aura jamais tenu compte de ce scénario catastrophique.