La proposition de Jean-Marie Philips pour redorer l'image du foot belge: "Une meilleure redistribution des droits TV"
Jean-Marie Philips utiliserait cet argent pour améliorer la formation des jeunes.
- Publié le 14-02-2019 à 13h04
Jean-Marie Philips utiliserait cet argent pour améliorer la formation des jeunes.
En football, le nerf de la guerre, c’est l’argent. Et si les plus grands clubs du pays n’ont pas trop de soucis à se faire à ce niveau-là, ce n’est pas le cas des plus petits clubs professionnels de notre pays. Il suffit de jeter un œil en D1B pour se rendre compte que sans l’apport de capitaux venus de l’étranger, il est pratiquement devenu impossible de s’en sortir.
Une réalité à laquelle l’Union saint-gilloise, où officie Jean-Marie Philips en tant qu’administrateur-délégué, a été récemment confrontée puisque le club est passé des mains de l’Allemand Jurgen Baatzsch à celles de l’Anglais Tony Bloom et son fonds d’investissement.
Aujourd’hui, Jean-Marie Philips milite pour une solution qui devrait faire écho auprès de nombreux clubs pros. "Le football belge a besoin d’une plus grande solidarité entre les clubs professionnels" , lance celui qui a occupé les fonctions de directeur général puis de président de la Pro League, et celle de directeur général de l’Union belge.
Une solidarité qui se veut financière. "Je ne demande pas à ce que les clubs les plus riches subviennent aux besoins des moins riches. Je milite plutôt pour une meilleure redistribution des droits TV. Et pas uniquement les droits TV belges. Je pense aussi à ceux que nos représentants touchent lorsqu’ils évoluent sur la scène européenne. Quand le Standard passe deux tours en Coupe d’Europe, il ne faut pas oublier que s’il est arrivé là, c’est aussi grâce aux plus petits clubs qui ont pris part au championnat. Sans cette compétition, il ne serait pas sur la scène européenne et c’est anormal qu’il n’y ait pas un retour."
Avec cette mesure, l’ancien homme fort du football belge aimerait voir le paysage footballistique de notre pays s’équilibrer. "Avec une meilleure répartition des moyens financiers, tous les clubs seraient mieux armés pour faire face aux différentes difficultés financières rencontrées. Et puis cela permettrait aussi à tout un chacun de pouvoir espérer rentrer dans un cercle trop fermé des équipes qui tirent le football belge."
Mais attention, pas question pour Jean-Marie Philips de voir cet argent filer n’importe où. "L’une des conditions serait d’empêcher les clubs d’utiliser cet argent supplémentaire pour payer les salaires des joueurs. Il est impératif que cet argent file directement dans la formation des jeunes. Ces moyens supplémentaires permettraient au club d’améliorer les infrastructures à destination des jeunes mais aussi la qualité de leur formation."
Et donc d’avoir une autre conséquence positive pour notre football. "Avec plus de moyens, nous pourrions alors améliorer la formation des jeunes dans les différents clubs, ce qui permettrait naturellement de voir plus de jeunes Belges percer et se faire une place dans notre championnat."