Teklak: "Anderlecht-Standard est devenu un match british irrationnel"
Notre consultant Alex Teklak revient sur la rencontre entre Anderlecht et le Standard. Et comme d'habitude, c'est du tac au tac avec Teklak !
- Publié le 29-02-2016 à 09h50
- Mis à jour le 29-02-2016 à 10h25
Notre consultant Alex Teklak revient sur la rencontre entre Anderlecht et le Standard. Et comme d'habitude, c'est du tac au tac avec Teklak ! 1. Une équipe d’Anderlecht d’abord déstructurée. “En première période, la façon dont Anderlecht a concédé les phases arrêtées était inquiétante. C’était un bloc coupé en deux, avec trop d’espaces entre les lignes. C’était notamment dû à Badibanga, qui a très bien bougé entre les lignes. Il a créé un certain déséquilibre chez l’adversaire. Dans ces conditions, le Standard n’a pas eu besoin de mettre beaucoup de joueurs devant le ballon pour être dangereux.”
2. Les grossières erreurs mauves sur les phases arrêtées défensives ! “Sur les phases arrêtées, le Standard ne faisait pas des choses bien compliquées : Santini et Kosanovic croisaient simplement leurs courses. Mais cela suffisait pour se retrouver seuls. Kara et Badji étaient tellement focalisés sur le ballon qu’ils ne les suivaient pas. Pour défendre sur phase arrêtée, il ne faut pas être un intellectuel ! Il ne faut pas étudier des heures d’images vidéo, il faut juste être concentré !”
3. Hasi a dû dire à Suarez de rester à droite. “Avant la pause, Matias Suarez rentrait très fort à l’intérieur du jeu. Il laissait donc Najar occuper sur son flanc. Il a le moteur pour le faire mais sur certaines reconversions, face à Edmilson, c’était parfois limite et Najar allait dans les duels à l’arraché. Le Standard en a profité pour être dangereux. Je suis certain qu’à la mi-temps, Besnik Hasi a dit à Suarez : Maintenant tu arrêtes de rentrer, tu restes à droite ! C’est ce qu’il a fait et on a vu la différence : Fiore a eu beaucoup plus de difficultés à le maintenir. Quand Suarez est dans l’axe, son charisme rend Djuricic discret. En restant sur son aile, il a laissé plus de place à Djuricic pour s’exprimer.”
4. En seconde période, Anderlecht a défendu beaucoup plus haut, en avançant. “Dès lors, les passes des joueurs du Standard n’arrivaient plus, parce que le confort n’était plus là. La pression était partout et les Mauves ressemblaient à des roquets sur le terrain. Et dans ces moments-là, le Standard a très mal utilisé les quelques reconversions qui se présentaient à lui.”
5. Dans un match fou, les remplaçants anderlechtois ont amené plus de folie. “Cette rencontre a eu plusieurs vies. Dès le 3-2, il est devenu très british : c’était presque du kick and rush. C’était même irrationnel. Dans cette partie de match, on n’a pas toujours vu du bon football, mais c’était beau à voir. C’est pour cela qu’on aime regarder un match de football. Dans ce genre de contexte particulier d’attaque-défense, l’apport du banc est primordial, à travers la fraîcheur et l’envie. Les remplaçants anderlechtois ont tous apporté quelque chose et on ne peut pas en dire autant de ceux du Standard ! Lukebakio qui marque pour la première fois de sa carrière un but de la tête : c’est à la fois irrationnel et formidable !”
6. Brüls, changement logique mais raté. “J’imagine que Ferrera a voulu mettre Brüls pour avoir un joueur de transition, plutôt qu’un médian défensif supplémentaire comme Maniatis. Cela n’a pas marché, mais ce choix ne mérite pas un procès d’intention : il était logique. Le profil de conservateur de ballon de Boschilia aurait pu être intéressant sur ce match mais il s’est retrouvé en tribunes. Ferrera lui fait visiblement plusieurs reproches, notamment sur son travail défensif…”