Edito: Suarez mérite autant de respect que Valdés
Combien de véritables stars y a-t-il dans notre chère et tendre Jupiler Pro League ? Peu, très peu. Mais il existe au moins deux joueurs qui peuvent se targuer de faire partie du gratin. Un édito de Benoît Delhauteur.
- Publié le 01-02-2016 à 15h32
La Pro League ne regorge pas de véritables stars. Mais il existe au moins deux joueurs qui peuvent se targuer de faire partie du gratin. Un édito de Benoît Delhauteur.
Combien de véritables stars y a-t-il dans notre chère et tendre Jupiler Pro League ? Peu, très peu. Des starlettes et des divas, ça, on n’en manque pas. C’est devenu une loi du foot moderne : on fait trop vite de jeunes talents des futurs grands (et nous faisons notre mea culpa car nous y avons parfois participé). Il ne faut pas chercher bien loin dans les grands clubs pour deviner qui sont ces starlettes…
Alors, qui mérite ce fameux qualificatif de star ? Un premier nom saute aux yeux : celui de Victor Valdés. Samedi, on était forcément très curieux de voir la grande première de l’Espagnol dans les buts du Standard. L’image avait de quoi faire sourire : après trois Ligues des Champions et 535 matches au compteur avec le Barça, Valdés débutait à Den Dreef, un stade auquel il manque une tribune et où les résidents de l’immeuble voisin peuvent assister gratos au spectacle depuis leur balcon…
Interrogé à ce sujet après la rencontre, le Catalan a été classe : "Je savais que le stade était petit mais ce n’était pas important. Je suis là pour jouer !" Ce n’est pas de la fausse humilité : dans le vestiaire rouche , tout le monde loue déjà la simplicité du nouvel arrivé. Il en fallait, pour accepter de venir se relancer en Belgique avec un C.V. comme le sien…
Mais la modestie ne suffit pas : il fallait aussi répondre présent sur le terrain. Car personne - et sans doute pas Valdés lui-même - ne pouvait réellement garantir son niveau après son errance mancunienne. On a vite été fixé : Valdés est toujours un très bon gardien. Une star, une vraie.
Une étoile comme… Matias Suarez. À nos yeux, l’Argentin doit également être rangé dans le club fermé des stars de D1. Ces dernières années, a-t-on vu sur les pelouses du royaume un joueur plus élégant qu’ El Artista ? Les supporters paient leurs places pour voir des joueurs comme lui. À ce titre, nous sommes très étonnés de l’attitude d’Anderlecht par rapport à son ancien chouchou. Dans le débat : "le Sporting doit-il ou non le laisser partir ?" , il faut être nuancé car le dossier est complexe. Mais il y a un constat important à dresser : Matias Suarez n’a pas toujours eu, de la part de son employeur, le respect qu’il mérite. Et une star, ça se respecte.