Belgique-Brésil: on se souvient tous de ce 6 juillet 2018
- Publié le 06-07-2020 à 15h58
- Mis à jour le 06-07-2020 à 16h10
Marqué au fer rouge dans les mémoires comme un 11 septembre 2001 ou un 22 mars 2016, le 6 juillet 2018 offre toutefois des souvenirs bien plus agréables. Alors, pourquoi s'en priver ?
L'exploit des Diables rouges face au favori du Mondial russe semble loin et proche à la fois. Loin, car deux ans plus tard ce jour de fête mémorable s'est mué en un lundi comme un autre, privé de grande compétition de football, de Tour de France ou de Wimbledon. Privé de certaines libertés, aussi, comme celle de voyager où l'on veut en ce mois de juillet. Pourtant, dans la mémoire collective, c'est comme si ce match avait eu lieu hier.
On se souvient tous de ce que nous faisions avant, pendant et après le match. De la manière dont nous avons fêté cette victoire historique. De ce sentiment de légèreté, au réveil, le lendemain matin. Mieux encore: on se souvient de chaque émotion (et il y en a eu !) qui nous a traversés pendant la rencontre.
Pour nous, à Kazan (et pour vous, sur DH.be), tout a commencé par quelques interviews à l'aéroport: celles des membres de la famille des Diables rouges, tout droit arrivés de Bruxelles. Thierry Courtois y évoquait notamment l'occasion offerte à son fils de prouver qu'il était bel et bien l'un des meilleurs gardiens du monde.
Ensuite, il y a eu l'avant match, aux abords du stade, et la marée de supporters auriverde . On s'est permis de les taquiner, pour le plaisir de provoquer leur passion et leur foi inébranlables. Sans trop oser croire que nous aurions raison.
Et puis, bien sûr, le match. Qui a commencé par de l'étonnement, en voyant Romelu Lukaku se positionner sur la droite de notre attaque, pour planter des couteaux dans le dos de Marcelo. Une idée de génie, signée Roberto Martinez.
Il y a eu la peur, ensuite, lorsque les Brésiliens ont pris d'assaut le but de Thibaut Courtois en tout début de rencontre. Puis, la joie, une première fois, quand Vincent Kompany forçait Fernandinho à un but contre son camp grâce à... un somnifère.
Plus que le premier but, c'est le grand pont d'Eden Hazard sur Fernandinho qui a fait perdre quelques décibels aux milliers de supporters brésiliens présents à Kazan. D'ailleurs, on se souvient tous de cette statistique folle: le Brainois a réussi dix dribbles. Sur dix tentés. Soit un de plus que... toute l'équipe du Brésil.
L'euphorie, elle, est réellement arrivée sur le 2-0 signé Kevin De Bruyne, après un excellent travail de Romelu Lukaku. Le médian de Manchester City a presque tout réussi, ce soir-là. Et ce malgré 11,81 kilomètres parcourus (le plus gros total du match) et des sprints répétés aux quatre coins du terrain.
En deuxième période, il y a eu du stress. Plus encore après la réduction du score de Renato Augusto (ce nom-là, par contre, tout le monde ne s'en souvient pas).
Et du soulagement, après chaque parade de Thibaut Courtois. La dernière, sur une superbe frappe enroulée de Neymar, reste dans les mémoires.
Et puis, évidemment, la fête. Pour certains, cela s'est traduit en une murge prescrite par Thomas Meunier après la rencontre. Les Diables, eux, se sont contentés de quelques tweets avant de se tourner vers la demi-finale.
Si vous vous souveniez de tout ceci et que vous avez tout de même terminé la lecture de cet article, c'est que vous aussi, au fond, vous espérez ne jamais perdre une miette de cette douce soirée d'été. Alors, bon anniversaire Thibaut, Jan, Vince, Toby, Nacer, Thomas, Axel, Marouane, Eden, Rom, Kevin, Youri, Thomas et Roberto ! Et à ces millions de Belges qui ne sont pas près d'oublier cette soirée-là.