Pourquoi les Diables sont plus forts en 2019, selon Martinez
Roberto Martinez est convaincu que son équipe a fait un pas en avant cette année.
- Publié le 18-11-2019 à 22h40
- Mis à jour le 19-11-2019 à 08h42
Roberto Martinez est convaincu que son équipe a fait un pas en avant cette année. Joachim Löw, le sélectionneur allemand, a cité deux favoris pour l’Euro. Pas son Allemagne ni la Belgique qui s’apprête à clôturer sa campagne qualificative sur un 30 sur 30 historique mais bien la France et l’Angleterre.
Roberto Martinez a haussé les épaules et a annoncé ne pas jouer à ce "petit jeu des favoris". Une déclaration lancée avec la confiance de celui qui a réalisé du bon travail.
Car il est persuadé que la Belgique n’a jamais été aussi forte. "Nous nous sommes améliorés en 2019", a-t-il lancé. Et il a les arguments pour une telle allégation.
1. Le groupe le plus expérimenté
La Belgique entamera l’Euro 2020 en tant que nation la plus expérimentée du plateau européen au niveau des sélections. De nombreux Diables ont dépassé ou tutoient les 100 caps. E. Hazard, Vertonghen et Witsel ont passé ce cap. Alderweireld et Mertens en sont à 90 ou plus. D’autres sont à l’affût juste derrière.
À titre de comparaison, l’Allemagne compte seulement deux presque centenaires (Kroos et Neuer) et la France n’a que Lloris qui dépasse les 100 caps (114) et Giroud qui s’en approche.
2. La faim est plus grande, la mentalité plus forte
La génération actuelle s’est taillé une réputation d’équipe joueuse mais sans titre. Une perception qui ne lui plaît pas et qu’elle espère changer.
Son match face à la Russie en est une preuve. Les Diables n’ont pas été les plus esthétiques d’entrée de jeu mais ont su écraser leur adversaire. "On a plus d’expérience", résume Eden Hazard. "Puis, on a davantage une winning mentality (sic). Avant, on pouvait jouer certains matchs sans trop se tracasser. Là, on veut tout gagner. C’est en jouant dans les grands clubs qu’on a pu évoluer dans ce sens."
3. Différentes approches de jeu
La Russie a également mis en lumière la capacité de la Belgique à jouer en réaction. Nous ne les avions plus vus laisser le ballon à une autre nation depuis le quart de finale de la Coupe du monde face au Brésil.
Roberto Martinez a insisté sur le fait qu’il a mis en place un projet qui va avec un style de jeu bien précis et qu’il ne s’en écarterait pas. "Je ne choisis pas entre le style et les titres. Je veux les deux", résume-t-il. "Nous avons réalisé un belle Coupe du monde et une grosse campagne qualificative en jouant au football. Nous devons construire sur base de cela."
Eden Hazard a apporté une très légère nuance aux propos du sélectionneur. "Notre style de jeu est toujours basé sur la possession mais nous pouvons aussi être très bons sans la balle avant de faire mal d’un coup à l’adversaire. L’important, c’est d’avoir une palette plus large dans notre jeu et plusieurs armes pour embêter l’adversaire."
4. Tous les postes doublés
Si 2019 est une si belle réussite pour Roberto Martinez, c’est aussi car il a su étoffer un effectif pourtant orphelin des retraités Fellaini et Dembelé.
"Nous avons plus de profondeur dans le groupe avec au moins deux joueurs à toutes les positions. Plusieurs jeunes se sont établis comme des cadres du groupe. C’est une belle évolution qui nous permet d’envisager de jouer à un niveau égal peu importe qui est sur le terrain."
Le match de ce mardi est un des derniers tests dans cette optique. Il a annoncé faire tourner son effectif. "Je ne veux pas changer pour changer. Nous avons un processus d’intégration qui vise à voir les joueurs grandir au sein du groupe. J’espère pouvoir observer le développement de certains. Je veux un maximum d’informations sur mon noyau car après le match de demain, je n’aurai plus que les rencontres amicales de mars avant de faire un choix définitif pour l’Euro."