Comment la frénésie Hazard s’est déjà emparée de Madrid
La foule des grands jours s’était donné rendez-vous au stade Santiago-Bernabéu pour assister aux grands débuts d’Eden Hazard avec le Real Madrid, samedi, contre Levante (3-2).
- Publié le 16-09-2019 à 06h56
- Mis à jour le 16-09-2019 à 12h39
La foule des grands jours s’était donné rendez-vous au stade Santiago-Bernabéu pour assister aux grands débuts d’Eden Hazard avec le Real Madrid, samedi, contre Levante (3-2). Comme un clin d’œil pour ne pas trop le dépayser, la grisaille et le crachin se sont invités dans l’ordinaire ciel bleu madrilène en ce samedi après-midi. Aux abords du stade Santiago Bernabéu, sur les étals des marchands ambulants, le maillot du Real floqué du n° 7 d’Eden Hazard a remplacé celui de Cristiano Ronaldo, son légendaire prédécesseur. Une écharpe à son effigie est même déjà en vente. Le Belge n’a pas encore remplacé le Portugais dans les cœurs des supporters madrilènes mais ils n’attendent que ça.
Aux abords du stade, Hazard et son n° 7 sont partout. Portés sur les maillots blancs des matchs à domicile, les "bleu nuit" de ceux à l’extérieur, les "vert d’eau" de la troisième tunique et même sur le dos des mascottes avec lesquelles les fans se prennent en photo. Dans les conversations d’avant-match, dans les rames de métro ou sur le parvis du stade, on ne parle que de lui. De ses grands débuts qui vont enfin arriver, de savoir ou non s’il sera titulaire.
Et quand l’annonce tombe qu’il débutera sur le banc, les supporters merengues ont déjà la réponse : "Zidane veut le préserver pour Paris, c’est sûr."
Parmi la nuée de maillots blancs qui déferle vers les entrées du stade, Antoine, vêtu de celui des Diables rouges et du n° 10 du capitaine de la sélection, qu’il lui a même dédicacé, dénote. Arrivé la veille, le Bruxellois de 22 ans est excité à l’idée d’assister aux grands débuts de son idole avec le Real. "Je suis fan d’Eden et je n’aurais raté ça pour rien au monde, s’exclame-t-il. Je suis venu spécialement de Bruxelles. C’est mon père qui m’a fait ce très beau cadeau et franchement, je l’en remercie beaucoup. Je vais pouvoir le voir réaliser son rêve d’enfant."
Un peu plus loin, trois gamins d’une dizaine d’années arborent la vareuse blanc et or du Brainois.
Issa, leur père, raconte : "On vient de Niamey au Niger. C’était prévu de longue date mais là avec les débuts d’Hazard, c’est encore mieux." "Mais ce n’est pas sûr qu’il joue, non ?", s’inquiète le plus jeune de ses fils, désenchanté par la non-titularisation de son joueur favori.
Une heure et demie avant le début de la rencontre, Hazard, lui, sort du bus de l’équipe. Chewing-gum en bouche, à la fois concentré et décontracté, il pénètre pour la première fois en tant que joueur dans la mythique enceinte madrilène. À cinq minutes du coup d’envoi, lorsque le speaker annonce son nom, une pluie d’applaudissements et d’espoirs tombe des gradins. Il ne sera battu à l’applaudimètre que par l’icône Zidane.
Lorsqu’il part s’échauffer, à peine la seconde période démarrée, la foule qui frémit d’impatience l’applaudit à nouveau. À l’heure de jeu, dans son style habituel, short par-dessus le maillot, il reçoit les dernières consignes de Zidane puis remplace Casemiro sous une ovation synonyme de bienvenue. À chacune de ses prises de balle et de ses accélérations, le Bernabéu retient son souffle, subjugué, et ne se prive pas pour saluer chaleureusement chacune de ses actions offensives.
À la fin du match, seul sur la pelouse, il est le dernier à aller saluer le kop madrilène. Histoire de profiter jusqu’au bout de ce moment si spécial et d’un baptême du feu qu’il aura réussi haut la main. Hazard vient déjà d’enchanter et de conquérir son nouveau public madrilène. Et les supporters n’attendent plus qu’une chose : le revoir briller. Très vite.